« Le temps c’est de l’argent ».
Il aura donc fallu atteindre le 20e siècle pour découvrir que le temps avait une valeur pécuniaire. C’est fou ce que l‘on découvre avec le temps. Insinuation péremptoire qui à force de répétition a fini par s’ancrer dans l’esprit collectif. C’est la première marche de notre tacite acceptation de « payer le temps », autrement dit l’usure.
Car ce que l’on appelle communément l’intérêt bancaire n’est en réalité que la rémunération du temps d’attente du remboursement d’un capital que l’on a emprunté. C’est une compensation payée au préteur pour sa patience. Plus il patientera et plus sa compensation augmentera. Comme souvent les prêteurs sont souvent les banques. Banques qui prêtent, comble d’ironie maligne, de l’argent qu’elle crée de toute pièce. Ainsi elle sera rémunérée sur un capital sans avoir à patienter pour le récupérer puisqu’il n’existait pas avant de le prêter.
L’islam interdit formellement de payer le temps d’attente pour de l’argent, c’est la définition même du Riba.
Satan dans sa grande œuvre de subversion séculaire à bien évidemment mit en place une stratégie afin de contrecarrer la justice divine. Il a finalement trouvé une approche qui ne passe inaperçue que pour ceux qui sont atteints du syndrome de l’Occidental way of life. Étrange pathologie qui ne touche que les musulmans ou revendiqué comme tels. Elle se manifeste de manière assez simple : lorsqu’un musulman fait face à la possibilité d’acquérir un bien matériel onéreux (maison, voiture, commerce, etc.) le syndrome lui fait subitement oublier les bases fondamentales de sa religion et aussitôt transgresser un interdit contre lequel Allah (swt) a pourtant déclaré la guerre. Ainsi la jouissance de biens matériels pousse ces musulmans à entrer en conflit sans vergogne contre le Créateur.
L’astuce usitée par le malin est d’une simplicité enfantine puisqu’il s’est contenté de maquiller l’usure sous le trait d’une vente en créant une confusion au point de ne plus reconnaitre l’usure de la vente.
Notre chère Mourabaha venait de voir le jour. Étonnemment cette grossière création du docteur Frankeinshaytane leurre un nombre toujours croissant de musulmans. Les ficelles démoniaques qui l’agitent sont pourtant visibles à des kilomètres. Mais que peuvent voir des personnes sourdes, muettes et aveuglées par leurs désirs matérialistes ?
Mais en fait la Mourabaha qu’est-ce que c’est ? « À la différence d’un prêt classique ou conventionnel, le financement par Mourabaha ne fait l’objet d’aucun intérêt bancaire et correspond à une opération d’achat et revente avec une marge bénéficiaire. »[1]
Étonnante résonnance pour qui sait voir avec l’affirmation coranique suivante « il en sera ainsi parce qu’ils disaient : ”La vente est semblable à l’usure“, Mais Dieu a permis la vente et Il a interdit l’usure »[2]
Tout est une question de temps
Qu’est-ce qu’une transaction usurière ? C’est lorsque les banques classiques vous prêtent une somme d’argent, et vous demandent en contrepartie un remboursement du capital majoré d’un intérêt qui augmentera de manière exponentielle en fonction du temps que vous prendrez à rembourser cette dette créée ex nihilo[3].
Avec la Mourabaha le capital est remplacé par la maison qui est acquise par la banque islamique uniquement parce qu’en tant qu’acheteur vous en faites la demande. La banque ne disposant pas de cette maison auparavant. Cerise sur le gâteau : une maison qui vous coûtera plus cher si vous mettez plus longtemps à rembourser.
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Cela n’a absolument et définitivement rien à voir avec une vente classique ou un vendeur fait une marge fixe dès le départ comme n’importe quel produit puisque c’est ainsi que la Mourabaha est définie. Si tel était le cas, la maison aurait un prix fixe (prix d’achat de la maison par la banque + marge). Peu importe si je dois la payer ensuite en 5,10 ou 15 ans, le prix restera le même. C’est le principe du crédit en islam.
Si on fait payer une augmentation, cela revient à recevoir de l’argent contre de l’argent (que l’on attend) ce qui tombe automatiquement dans le domaine de la Riba. Il faut bien comprendre que ce n’est pas le fait de faire une marge bénéficiaire qui est réprouvée, non, puisqu’en islam le profit est non seulement licite, mais encouragé. C’est l’augmentation de cette marge dans une opération de vente à crédit qui l’est. Et c’est ce qui fait toute la différence. Une différence subtile et malveillante que les banques islamiques ont mise en place de manière sournoise.
Un travestissement agencé et pensé par celui qui aurait tant aimé être un ange. À défaut de réellement porter la lumière, en bon démon qu’il est, il n’a pu qu’obscurcir et corrompre davantage les pratiques islamiques pourtant clairement définies par le Très-Haut. Noir sur noir, décidément il n’y a plus d’espoir pour notre Dr Frankeinshaytane et sa piètre création faite de bric et de broc qu’est la Mourabaha.
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[1] https://www.chaabibank.fr/produit/la-mourabaha/
[2] Sourate 2 verset 275 Ceux qui se nourrissent de l’usure ne se lèveront que comme se lève celui que Satan a violemment frappé, il en sera ainsi parce qu’ils disaient : ”La vente est semblable à l’usure“, Mais Dieu a permis la vente et Il a interdit l’usure. Celui qui, ayant reçu une exhortation de son Seigneur, cesse de pratiquer l’usure, peut conserver ce qu’il a déjà gagné, et son cas relève de Dieu. Mais ceux qui recommencent à pratiquer l’usure sont les hôtes du Feu, où ils demeureront à jamais.
[3]J’insiste sur la création d’argent à partir de rien, car c’est tout bonnement effrayant que ce point soit si négligé alors qu’il est le cœur du vol et de la Riba. Comment ne pas être choqué quand une banque qui ne dispose pas des fonds quand vous venez emprunter une somme d’argent peut le créer littéralement dès lors que vous en faites la demande ?