DSK renvoyé devant le tribunal correctionnel pour proxénétisme
Les juges en charge de l’enquête dans l’affaire de prostitution dite du Carlton de Lille ont décidé de renvoyer Dominique Strauss-Kahn devant le tribunal correctionnel pour «proxénétisme aggravé en réunion», selon nos informations.
L’ordonnance de renvoi signée par les juges Stéphanie Ausbart, Mathieu Vignau et Ida Chafaï a été communiquée vendredi matin au procureur de Lille. Selon nos informations, le parquet ne devrait pas faire appel de cette ordonnance des juges d’instruction.
Les avocats de l’ex-directeur du FMI ont déclaré que leur client «prend acte» de son renvoi en correctionnelle. Sur i>Télé, Me Richard Malka, un des avocats de DSK, a déclaré «nous ne sommes absolument pas surpris compte tenu de la débauche de moyens» déployés par les juges. «Nous irons sereinement devant le tribunal correctionnel ajoute-t-il. Toute cette instruction revient à pénaliser les clients de prostituées.» Il ajoute : «Nous allons sereinement aller devant le tribunal correctionnel pour montrer l’aberration de ce renvoi».
De son côté, Dominique Strauss-Kahn dénonce le caractère «exclusivement à charge de l’instruction», ont indiqué ses avocats.Les poursuites pour «viol» avaient été abandonnées durant l’instruction. Les magistrats ont également abandonné la qualification criminelle de «bande organisée», qui aurait pu justifier un renvoi devant les assises, et l’infraction d’«association de malfaiteurs». Au total, quatorze personnes sont poursuivies. Treize pour «proxénétisme en réunion», une pour «complicité d’escroquerie et abus de confiance».
Un dossier gigantesque de quarante-deux tomes
Début juin, le parquet de Lille avait requis un non-lieu en faveur de DSK. Il avait, en revanche, demandé le renvoi devant le tribunal correctionnel de douze personnes, «pour des faits susceptibles d’être qualifiés de proxénétisme en réunion, ainsi que pour certaines d’entre elles, d’escroquerie, abus de confiance, abus de biens sociaux». Les juges d’instruction étaient libres de suivre ou non les réquisitions du parquet.
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