Voici la preuve éclatante – d’une extrême violence – que c’est l’adhésion à l’Union européenne qui fait exploser les factures énergétiques d’au moins 25 % ! Il suffira donc à l’Espagne et au Portugal de sortir de ce marché européen absurde pour réaliser une très belle ristourne à leurs citoyens !
Feu vert à la baisse des tarifs d’électricité. Madrid a approuvé vendredi par décret la limitation des prix du gaz qui entre dans la production électrique, afin d’alléger la note d’électricité des ménages comme des industries. « Pour une fois, ce ne sera pas les mêmes qui paieront », a affirmé la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, en expliquant que la baisse des tarifs sera financée par une réduction des bénéfices des compagnies énergétiques.
Ce nouveau système, âprement négocié avec Bruxelles , va entrer en vigueur de façon simultanée en Espagne et au Portugal. Il reconnaît « l’exception ibérique » et marque un précédent en permettant aux deux pays de décrocher du système tarifaire européen. La Commission européenne a en effet ouvert la porte à ce régime particulier, en reconnaissant que le manque d’interconnexions vers la France. Les flux d’un côté à l’autre des Pyrénées, ne représentent que 3 % à 5 % de la capacité installée en Espagne. Cet isolement empêche la péninsule ibérique d’échanger et d’avoir accès aux énergies renouvelables du nord de l’Europe, ce qui l’oblige à fonctionner, de fait, comme une île.
Réduire la note d’électricité de 25 % à 20 %
Le mécanisme ibérique prévoit un plafonnement du tarif du gaz qui entre dans la production électrique. Les gaziers seront compensés et recevront la différence entre le prix du marché et le tarif plafonné auquel il sera introduit dans le mix électrique. Cette compensation sera financée par une réduction des bénéfices extraordinaires perçus par les compagnies électriques à la faveur de l’escalade des prix. « Seul le gaz sera payé au prix du gaz », a expliqué la ministre, en insistant sur le fait que la flambée des cours doit cesser de contaminer le tarif du reste des énergies mobilisées, nucléaire ou renouvelable.