Il fallait être extrêmement naïf, voire profondément stupide, pour croire que la surveillance des masses, généralisées dans le monde occidental, allait se limiter à la population. Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?… c’est le tour aujourd’hui des journalistes et pourquoi pas, demain, des avocats… Ainsi, après avoir saboté la justice en la rendant très complexe et extrêmement lente, voici maintenant que le régime tyrannique actuel s’attaque aux journalistes afin d’empêcher que des grosses affaires, les grosses magouilles impliquant les gouvernants, ne soient dénoncées sur la place publique. Malgré cela, vous trouverez toujours des zozos nous expliquer, à longueur de journée, sur les plateaux télé ou à la radio que nous avons la chance de vivre dans une démocratie exemplaire gouvernée par les Lumières de la raison…
Comme si le scandale de surveillance Pegasus n’avait jamais eu lieu…
Les gouvernements européens prévoient d’autoriser la surveillance des journalistes, y compris l’utilisation de logiciels espions, si « la sécurité nationale » l’exige, d’après les procès-verbaux des négociations et un document de négociation sur « l’acte européen pour la liberté des médias » obtenus par Investigate Europe, Netzpolitik et Follow the Money (voir notre Boîte noire)…
Pascal Hansens, Leila Minano , Harald Schumann (Investigate Europe) et Alexander Fanta (NetzPolitik)
17 juin 2023