Le rapport de la Cour des Comptes, publié le 13 avril dernier, est assez spectaculaire et très encourageant : « Le record du nombre de départs au sein de la police et de la gendarmerie a été battu en 2021, puis de nouveau dépassé en 2022, témoignant d’un phénomène de fond installé depuis la fin de la crise sanitaire. En 2021, la police nationale a connu 10 840 départs (+33 % en quatre ans) et la gendarmerie nationale 15 078 départs (+25 %). » ! C’est un mouvement de fond qui non seulement se stabilise mais tend à augmenter d’année en année.
La crise sanitaire et l’obligation vaccinale ont poussé certains à quitter ces 2 institutions mais il semble que la dérive autoritaire du régime macroniste ait aggravé les départs car d’aucuns, dotés d’une conscience, ne veulent se rendre complices des violences policières et de la trahison des élites au pouvoir envers la France, vu la multiplication des scandales au plus haut niveau de l’État (MSC/Kohler, Alstom, Benalla, McKinsey…). Le tout malgré une augmentation substantielle des salaires ! Ainsi, l’histoire retiendra que certains policiers et gendarmes ont refusé la dérive macroniste qui est en train d’installer un état policier en France, ce qui ne donnera aucune excuse aux autres qui ont accepté de rester et tabasser la population, absolument aucune. À vrai dire, il faut être particulièrement retors pour accepter de travailler sous l’autorité de Gégé la Turlutte…
Afin de compenser cette hémorragie, seule solution, accélérer les recrutements avec des formations médiocres en augmentant le taux de réussite et en prenant le tout-venant ; les plus incompétents. Résultat direct : augmentation des violences policières et des bavures, après avoir mis sur le terrain des jeunes inexpérimentés et terrorisés.
À l’heure où le pouvoir tente de renforcer sa politique sécuritaire, la police et la gendarmerie se vident de leurs effectifs. Dans un rapport communiqué au gouvernement le 13 avril et révélé par Le Monde, la Cour des comptes alerte sur un niveau sans équivalent de départs, « un phénomène de fond installé depuis la fin de la crise sanitaire ».
« Le record du nombre de départs au sein de la police et de la gendarmerie a été battu en 2021, puis de nouveau dépassé en 2022 », précise le document. L’explication ne se trouve pas du côté des départs à la retraite, relativement stables, mais plutôt par « la concurrence avec les polices municipales, qui attirent de plus en plus de policiers et gendarmes », grâce à de meilleures conditions de travail et de rémunération. En 2020, l’augmentation des effectifs de police municipale était une promesse de campagne pour de nombreux maires, qui se sont alors livrés à un mercato tenace, comme le rappelle Les Échos. Autres arguments à la chute des effectifs : la hausse des démissions des élèves en cours de formation et une augmentation des détachements dans d’autres administrations – de 50 % dans la police par exemple…