C’est la catastrophe au niveau du vaccin AstraZeneca, plus grand monde n’en veut et à juste titre. Les accidents mortels ou graves sont trop nombreux et ne peuvent être écartés d’un simple revers de la main.
Réticences – 550 doses d’AstraZeneca n’ont pas trouvé preneurs ce samedi à Calais, dans les Hauts-de-France.
Sur LCI, la maire regrette la « mauvaise publicité » faite à ce vaccin.
La France manque de vaccins… pourtant certains centres de vaccination sont boudés ! Ce samedi 4 avril, un centre de vaccination calaisien disposait de 750 doses du vaccin AstraZeneca. Problème, sur les seuls 300 rendez-vous prévus, 200 doses ont pu finalement être injectées. 550 doses n’ont quant à elle jamais trouvé preneur. Pour cause : le manque de volontaires dans cette ville des Hauts-de-France.
Victime de sa « mauvaise publicité »
Cette réticence est liée, selon Natacha Bouchart, la maire de Calais, à « la mauvaise publicité » faite au vaccin AstraZeneca depuis son autorisation.Retournons un mois en arrière. Le personnel soignant montrait déjà des craintes face à ce vaccin, un certain nombre d’entre eux se mettant en arrêt maladie à cause d’effets secondaires. Une semaine plus tard, des doutes liés à ce même vaccin a poussé l’exécutif et de nombreux pays européens à suspendre son utilisation. Le doute a finalement été levé par le régulateur européen, qui a estimé dans un avis qu’il était “sûr et efficace”. Plus récemment, les médias britanniques et français se sont fait l’écho de nouveaux cas de thromboses détectés après l’injection. Enfin, le régulateur français a confirmé ce 29 mars l’existence d’un risque “très rare” de présenter ces problèmes sanguins, tout en rappelant que la balance bénéfice/risque restait à l’avantage du produit développé avec l’université d’Oxford. Pas de quoi rassurer une population déjà frileuse. Ultime preuve que c’est bien la mauvaise réputation du vaccin AstraZeneca qui a refroidi la population : le même jour, les quelque 560 doses du vaccin Pfizer ont toutes été inoculées. C’est pourquoi sur LCI, l’élue Les Républicains a noté avec fatalisme que parmi ses administrés “nombreux sont ceux qui refusent très clairement de se faire vacciner avec ce vaccin et préfère attendre les semaines ou mois qui viennent”.Natacha Bouchart a cependant assuré qu’elle trouvera un public pour ces doses qui restent donc disponibles. Elles devraient être administrées dès la semaine prochaine.