Nous sommes dirigés par des incompétents dangereux qui savent parfaitement ce qu’ils font ! Dépenser, en pleine crise, autant d’argent en sondages d’opinion démontre que l’exécutif a peur, à un point tel qu’il se sent obligé de tester l’opinion avant d’avancer ses pions car ça risque à tout moment de lui exploser à la figure.
Le gouvernement français dépense des millions d’euros dans les sondages d’opinion afin d’orienter sa politique publique. En octobre, les dépenses ont été évaluées à 26,15 millions d’euros.
Pour convaincre les Français à accepter sa politique, l’État français ne lésine pas sur les moyens pour y arriver, quitte à débloquer des sommes faramineuses. C’est en tout cas ce qui ressort d’un rapport parlementaire présenté par Marie-Christine Dalloz, rapporteure spéciale du budget et députée Les Républicains du Jura.
Dans le rapport consulté par Lecourrier-du-soir.com, le constat est alarmant. L’élue de droite s’attaque au SIG (Service d’Information du Gouvernement) auquel un budget colossal a été attribué, de janvier à octobre, afin d’orienter la politique du gouvernement à travers une série de sondages.
« 26,15 millions d’euros ont déjà été dépensés en octobre 2020 »
Dans la rapport, l’élue a fait part de stupéfaction en apprenant le budget alloué à ce service. Ainsi, d’après Marie-Christine Dalloz, en octobre 2020, le SIG avait déjà consommé 26,15 millions d’euros, soit 184% de la dotation prévisionnelle octroyée en loi de finances initiale.
“En 2018, ce sont 46 études d’opinion qui ont été commandées, auxquelles se sont ajoutées 46 vagues de questions d’actualité réalisées par l’IFOP, pour un coût de 1,67 million d’euros. Ces études portaient principalement sur la réforme de la SNCF, et sur le mouvement des gilets jaunes. Les crédits alloués aux études ont franchi un nouveau seuil en 2019, à l’occasion de la tenue du Grand débat. 41 études ont été commandées, pour un coût de 3,37 millions d’euros. Cette progression est principalement imputable à l’étude d’analyse des contributions au Grand débat, dont le coût s’est élevé à 1,39 million d’euros. L’analyse des contributions sur la réforme des retraites a quant à elle coûté près de 242 000 euros”, révèle le rapport.
Le même rapport poursuit : “en 2020, ce sont 46 études qui ont été commandées en lien avec l’épidémie, pour un coût avoisinant un million d’euros. Au mois d’octobre 2020, le coût total de ces sondages s’élève, pour l’année écoulée, à 1,63 million d’euros, et le prix de chacun d’entre eux s’échelonne entre 6 000 et 35 000 euros.”
Pour rappel, le SIG (Service d’Information du Gouvernement) est placé sous l’autorité du premier ministre. Il a pour mission entre autres d’analyser l’évolution de l’opinion publique et le contenu des médias et de diffuser aux élus, à la presse et au public, des informations sur l’action gouvernementale.
Pour lire le rapport dans sa version originale, cliquez ici : Rapport Assemblée
Cheikh Dieng
Le Courrier du soir1er novembre 2020