Comme toujours, aucune réaction des autorités algériennes/marocaines/tunisiennes… qui brillent, depuis des années, par un silence parfait proche du néant. Les insultes continuent, les mensonges, la propagande des fausses agressions terroristes, une islamophobie non plus rampante, mais parfaitement assumée…
Bref, l’avenir est bien sombre si on continue sur cette impasse suicidaire.
Lundi, deux jours avant l’Aïd, la mairie de Paris organisait sa « nuit du ramadan », pour célébrer la fin du jeûne des musulmans. Bien que la soirée soit organisée chaque année depuis quinze ans, la spécificité de cette année est que la fête ait été tenue dans la plus grande discrétion, souligne le journal Le Monde.
En effet, la soirée s’est distinguée par l’absence totale de publicité pour l’évènement et seules 300 personnes y ont été conviées. La mairie de Paris justifie la réduction des festivités par des raisons de sécurité suite aux attentats et des restrictions budgétaires, mais selon Le Monde, la « réduction de la voilure s’explique peut-être aussi par le contexte de tensions autour de l’islam ».
Même les lycéens…
Il est vrai que ce mois de ramadan qui vient de s’achever a été marqué par des tensions autour de l’islam. La célébration de l’Aïd el-Fitr a par exemple donné lieu à une polémique dans le secteur de l’éducation nationale. Plusieurs personnalités politiques de droite ont dénoncé la possibilité offerte par une circulaire aux lycéens musulmans de décaler leur session de rattrapage du baccalauréat, coïncidant avec l’Aïd cette année, rapporte Le Figaro.
Parmi les personnalités, seul François Fillon, candidat à la primaire de droite aux prochaines présidentielles et auteur de la circulaire lorsqu’il était ministre de l’Éducation en 2004, a défendu cette possibilité offerte, expliquant qu’il s’agissait d’ « une tradition française depuis toujours. C’est le général de Gaulle le premier qui a pris des décisions pour que les fonctionnaires français qui étaient de religion juive ou musulmane puissent, lorsqu’il y avait des fêtes religieuses importantes, ne pas travailler ces jours-là ». Pour François Fillon, « il y a un certain nombre de gens à droite qui ont une sorte de réflexe pavlovien dès qu’on parle des musulmans. Ils se mettent à éructer », s’est-il agacé.
Les mosquées indésirables
À Nice, le maire de la ville Christian Estrosi a mené un combat juridique contre l’ouverture d’une mosquée de 950 m² pouvant accueillir 800 fidèles, financée par l’Arabie Saoudite au milieu d’une future technopole. Estrosi souhaitait de fait la transformer en crèche, mais le Conseil d’État a confirmé le 30 juin dernier la décision du tribunal administratif de Nice qui ordonne au maire de Nice d’autoriser l’ouverture de la mosquée. Le Conseil d’État a notamment jugé que « le refus du maire d’autoriser l’ouverture des locaux portait une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte ».
Pour sa part, Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhônes-Alpes, avait réaffirmé, le 2 juillet, son intention de ne pas faire participer sa région au financement d’un institut français de civilisation musulmane à Lyon, rompant ainsi avec la promesse de son prédécesseur socialiste. Le prétexte avancé par Wauquiez est la participation de fonds en provenance d’Algérie et d’Arabie Saoudite dans le financement de l’institut. « Quand allons-nous cesser d’accepter que l’Algérie ou des pays du Golfe viennent ici tisser leurs réseaux à l’ombre de nos mosquées ? Quand allons-nous ouvrir les yeux ? C’est la France et ils n’ont rien à faire ici ! », a-t-il martelé.
Des tensions en France autour de l’islam qui ne vont pas aller en s’améliorant à l’approche des prochaines élections présidentielles, où l’islam semble destiné à être un thème majeur pour tous les partis politiques.
Radia Touri