Voici une idée « qu’elle est bonne », puisque les Gilets Jaunes ont décidé de bloquer l’usine de Vuitton qui appartient à l’industrie du luxe qui, comme chacun sait, notamment depuis le documentaire d’Élise Lucet Cash investigation, ne paie pas ses impôts en France grâce à des mécanismes d’optimisation fiscale alors, qu’elle réalise des milliards d’euros de bénéfice !
Trop tard.
Les annonces du président Macron, hier soir, sont bien trop tardives au goût de la douzaine de Gilets jaunes réunis depuis 7 h, ce mardi matin, devant l’usine Vuitton de Condé, dans le secteur d’Issoudun.
Pas un instant, ils n’ont envisagé de renoncer à cette action annoncée depuis quelques jours sur les réseaux sociaux.
« D’accord il abandonne les taxes supplémentaires sur les carburants, il revient sur la hausse de la CSG pour les petites retraites, il augmente le Smic… Tout cela aurait suffi à éteindre la contestation il y a trois semaines mais là, c’est bien trop tard. Aujourd’hui, ça ressemble à des miettes », lâche Thierry, fidèle au mouvement sur Issoudun depuis le début.Les voitures passent, pas les camions
Le groupe a choisi aujourd’hui de bloquer les expéditions de l’usine Vuitton. « On laisse passer les voitures mais on bloque les camions. Rien ne rentre et rien ne sort. » Quelques Gilets jaunes de Châteauroux sont venus se joindre à l’action issoldunoise. D’autres de la Châtre sont attendus en cours de journée. La cible du jour, elle, se veut hautement symbolique. « Vuitton, c’est le luxe. Et pourtant, les salariés qui fabriquent les produits qui se vendent très cher doivent bosser dur pour toucher à peine plus que le Smic ! »
Les manifestants ont prévu de rester une bonne partie de la journée sur place. Et de continuer le mouvement dans les prochains jours. « On n’a pas le choix, il faut tenir. S’il le faut on va durcir et faire un blocage total », lance Anthony.
« C’est malheureux, renchérit Thierry, car on est bien conscient d’embêter des gens qui sont comme nous. Sur Issoudun, certaines entreprises sont sur la corde raide. Mais si on veut avoir gain de cause au moins pour les dix premières revendications des Gilets jaunes, il faut que le Medef se sente pris à la gorge. C’est lui qui pourra faire infléchir Macron. On veut du concret. »
La Nouvelle République