C’est tout simplement une gestion criminelle de l’hôpital public car les conséquences de ce manque de soignants se comptabilisera en décès par « perte de chance » étant donné un retard de prise en charge évident. Tous ceux qui ont appuyé la suspension du personnel soignant à cause de l’obligation vaccinale Covid-19 sont complices de ce désastre.
Samedi 28 mai, les couloirs de l’accueil des urgences du CHU de Guadeloupe sont encombrés de brancards, et tous les boxes sont occupés. Les soignants, débordés, enchaînent les semaines de travail. « On fait trois week-ends sur quatre sur notre mois », indique le Dr. Camille Bruneel, médecin urgentiste, qui signale par ailleurs « énormément de départs ».
Des soignants mis à pied
Selon la direction, six médecins ont quitté l’établissement en seulement un mois. Les patients pris en charge tardivement voient parfois leur pathologie s’aggraver. Pour les représentants syndicaux, le problème est essentiellement dû à la mise à pied, depuis sept mois, des personnels refusant le vaccin contre le Covid-19. « C’était à prévoir, lorsque l’on met 400 personnes en difficulté parce qu’ils n’ont pas pris de vaccin », commente Gaby Clavier, secrétaire général UTS-UGTG. Une campagne de recrutement a été lancée sur l’île.