On se demande bien d’où peuvent venir ces chiffres totalement farfelus que le journal Le Monde s’empresse de publier afin de participer toujours plus à ce terrorisme sanitaire abject qui détruit le pays. Lorsque l’on observe les chiffres du réseau Sentinelles en semaine 42, en comprend vite qu’il n’y a même pas d’épidémie en France mais si on observe les courbes des admissions hospitalières Covid-19, la moyenne de la dernière semaine – comme vous pouvez l’observer en image à la lune – on ne voit pas du tout d’augmentation de 14 % !
Les admissions à l’hôpital ont bondi de 14 % en une semaine et de 12 % en soins critiques. Le porte-parole du gouvernement évoque « une reprise légère mais sensible ».
Il y a comme un air de déjà-vu. Après le relatif répit du mois de septembre, la reprise de la circulation virale du SARS-CoV-2, observable depuis deux semaines dans le rebond du taux d’incidence, se confirme depuis quelques jours via un indicateur sans ambiguïté : la hausse des admissions à l’hôpital (+ 14 % en une semaine) et en soins critiques (+12 %). Impossible pour le moment de savoir quelle sera l’ampleur du rebond qui s’amorce depuis début octobre, mais une chose est certaine pour Vincent Maréchal, professeur de virologie à la Sorbonne : « Ce ne sera pas un hiver sans Covid-19 ».
Comment expliquer cette reprise épidémique alors que la rentrée scolaire, perçue comme une période à risques par les épidémiologistes, n’a pas provoqué de rebond particulier en septembre ? Tout d’abord, le réservoir de personnes âgées et vulnérables non vaccinées, les plus à risques de développer des formes graves, est encore important. Quelque 2,5 millions de personnes âgées de 50 ans et plus ne sont toujours pas vaccinées, selon les données du ministère de la santé, et particulièrement 500 000 personnes de plus de 80 ans, alors que le 28 octobre, un tiers des lits en réanimation étaient occupés par des personnes de 60 à 69 ans.
Il faut ensuite considérer les personnes âgées ayant déjà reçu un schéma complet mais dont la protection s’émousse au cours des mois. Au 24 octobre, seuls 64 % des personnes de plus de 65 ans ne vivant pas en Ehpad et éligibles au rappel avaient passé le pas, ainsi que 63 % des résidents d’Ehpad. Enfin, l’entrée dans la saison hivernale, plus favorable à la circulation virale, et le relâchement des gestes barrières contribuent à la nouvelle dynamique. « La reprise épidémique actuelle ressemble à la reprise hivernale de l’année dernière, le virus devient presque saisonnier, observe Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais la vaccination ne sera pas le seul remède. Parmi les mesures à privilégier qui ne sont toujours pas assez mises en avant, la ventilation des lieux clos est importante. »
Les nouvelles contaminations sous-estimées ?
Mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a confirmé « une reprise légère mais sensible ». « Le taux d’incidence dépasse à nouveau les 50 pour 100 000 habitants au niveau national et le seuil d’alerte a été franchi dans une quarantaine de départements » même si « nous partons d’un niveau faible », a-t-il précisé. Si la tendance à la hausse est irréfutable, les données de l’incidence sont, elles, sujettes à caution depuis la fin du remboursement des tests virologiques pour tout le monde, le 15 octobre, mais aussi le moindre empressement des personnes vaccinées à se faire tester en cas de légers symptômes, surtout avec l’arrivée d’autres virus, comme le rhume ou la grippe…
Photo d’illustration : Au service de réanimation de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris, le 10 septembre 2021.
29 octobre 2021