Saviez-vous que Heinrich Himmler est née le 7 octobre 1900 ? Non ? Je ne le savais pas non plus. Le petit Heinrich était le « deuxième fils de Joseph, professeur au Lycée Humaniste de Landshut et au réputé Wilhelmsgymnasium de Munich, et d’Anna Maria Heyderde. Joseph fut également le précepteur du prince Henri de Bavière, petit-fils du prince-régent, Luitpold de Bavière, qui accepta d’être le parrain du petit Heinrich. La famille était issue de la moyenne bourgeoisie catholique bavaroise et le père un homme cultivé, nationaliste et conservateur, sans être antisémite. En patriote convaincu, il enseigna à ses fils Gebhard (1898–1982), Heinrich et Ernst (1905-1945) le respect de la patrie allemande. Gebhard et Ernst entreront dans un groupe militaire, mais sans y tenir un rôle prééminent.
Le petit Heinrich effectua sa scolarité dans un établissement de Landshut, puis au Wilhelmsgymnasium de Munich, là où son père était enseignant. C’était un élève modèle. Petit, peu sportif et myope, il se révèle faible en gymnastique et ses fréquentes absences scolaires sont la marque d’une santé fragile. De 1911 à 1924, il tient un journal intime ; y transparaît le portrait d’un jeune homme bien intégré à son milieu et à la société, capable de gentillesse et de générosité. Pendant des vacances de Noël, il fait la lecture à un aveugle ; à un autre moment, il organise une manifestation de bienfaisance pour les orphelins et regrette les mauvais traitements infligés aux prisonniers français, dont il est le témoin en 1914. En août 1914, quand éclate la première guerre mondiale, le jeune Heinrich est enthousiaste.
Comme son frère, Gebhard, il souhaite s’engager dans la Reichsmarine en 1917, où il n’est pas accepté à cause de sa myopie et surtout de son jeune âge. Frustré de ne pouvoir rejoindre une école d’officiers, il obtient grâce à l’intervention de son père, une dispense d’âge en juin 1917 et est incorporé au IIe régiment d’infanterie bavarois Von der Tann. Après six mois de formation en tant qu’élève officier, il est transféré à Ratisbonne, puis à Freising du 15 juin au 15 septembre 1918, et enfin à Bayreuth du 15 septembre au 1er octobre 1918. Aspirant, il envoie à ses parents une lettre qu’il signe Miles Heinrich : « Soldat Heinrich ». À sa grande déception, il est démobilisé deux mois plus tard sans jamais avoir vu le front et rentre chez ses parents pour Noël 1918. Après la guerre il fait partie, avec son frère Gebhard, des cercles militants de Munich : Völkischen Rechten Münchens. Toujours avec son frère, il intègre, en novembre 1919, la 14e compagnie de la Brigade de protection de Munich, unité de réserve de l’armée, proche des Freikorps, unités non officielles chargées par le gouvernement légal social-démocrate d’écraser en Bavière la République des conseils, à tendance communiste, ceci avec l’accord tacite des Alliés. Au cours de cette période, il commence également à s’intéresser aux projets allemands concernant l’Est de l’Europe.
L’année suivante, il étudie l’agronomie au lycée technique agricole de Munich, tout en étant stagiaire dans une ferme-école près d’Ingolstadt jusqu’en 1922. Au cours de ses études, il s’affilie à de très nombreuses associations, notamment le cercle étudiant Burschenschaft Apollo, à propos duquel il obtient un certificat médical afin d’être dispensé de beuveries », puis il dirige une exploitation avicole, avant d’être nommé quelques années plus tard aux plus hautes responsabilités du pays. Telle fut la jeunesse de Heinrich Himmler, né à la fin du deuxième millénaire, le 7 octobre.
En 1939, le thérapeute Felix Kersten rencontre Himmler, souffrant. Kersten le soigne et le libère d’une douleur abdominale devenue insupportable, à l’aide d’une technique de massage thérapeutique tibétaine. « À partir de ce moment, profitant de la maladie d’Himmler », Kersten obtient de celui-ci la libération de milliers de prisonniers des camps, alors sous l’autorité d’Himmler. « Plus tard, lors d’une visite aux pays-Bas, il se confronte à Hanns Albin Rauter, le chef de la Gestapo aux Pays-Bas, pour qu’il libère l’un de ses amis. Rauter s’incline sur l’ordre d’Himmler.
En décembre 1944, un conjuré qui avait participé à un complot visant Hitler est pendu, malgré la promesse solennelle d’Himmler de l’épargner. Furieux, Kersten rappelle à Himmler qu’il avait promis. À la suite de cette confrontation et après un échange avec Brandt, il se rend compte que Hitler a ordonné et que Himmler a obéi. Il retourne auprès d’Himmler et obtient la libération de 50 étudiants norvégiens, de 50 policiers danois et de 3 000 femmes hollandaises, françaises, belges et polonaises. Cela était remarquable, mais Kersten voulait plus. Il se trouvait que la Suisse était prête à accueillir 20 000 internés juifs. Himmler refuse, mais estime que 3 000 est plus raisonnable. Deux mois plus tard, une cohorte de 2 700 Juifs est promise aux camps. Himmler y voit un signe du destin et fait dérouter le train vers la Suisse ».
En 1945, Hitler ordonne de faire sauter les camps si une armée ennemie s’en approche à moins de 8 kilomètres. Écoutant Kersten, Himmler refuse cet ordre et signe le 12 mars 1945 un document intitulé Contrat au nom de l’humanité. Celui-ci énonce en substance que :
« 1. Les camps ne seront pas dynamités ;
2. Le drapeau blanc flottera à l’entrée de ceux-ci ;
3. On n’exécutera plus un seul Juif ;
4. La Suède pourra envoyer des colis individuels aux prisonniers juifs ».
Le non-dynamitage des camps par Himmler épargna donc la vie de dizaines de milliers de Juifs. Puis, « en signe de paix, Himmler fit libérer 5 000 Juifs supplémentaires ».
En conclusion, Himmler a donc sauvé des Juifs par milliers, par dizaines de milliers, et Netanyahu n’a pas sauvé de Palestiniens, pas un seul.
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