Voici le cas d’un médecin new-yorkais qui a soigné plus de 500 personnes en appliquant le protocole du Pr Didier Raoult avec un succès impressionnant puisqu’il n’a pas eu d’hospitalisation, le traitement s’est effectué en ambulatoire, c’est-à-dire à domicile ! C’est ce que l’on peut appeler un « essai observationnel » concluant qui est amplement suffisant pour dire que ça marche !
Selon de nombreux médias, le docteur Vladimir Zelenko explique avoir traité près de 500 patients en une semaine à New York, sans hospitalisation, en associant l’hydroxychloroquine et l’azithromycine.
Atlantico.fr : Qui est donc le Dr Vladimir Zelenko ?
Stéphane Gayet : Le Dr Vladimir Zelenko est médecin généraliste aux États-Unis, dans la ville de New-York. Aux États-Unis d’Amérique, il y a deux types de médecin généraliste : le médecin dit de famille et le médecin interniste. C’est un médecin de famille, ayant une expérience de plus de 20 ans. Il a fait ses études aux États-Unis : il est diplômé de l’Université d’État de New-York, et il est certifié (ce qui signifie simplement qu’il est officiellement autorisé à exercer la médecine générale).
Vladimir Zelenko est donc un médecin de famille, ayant un parcours au demeurant sans particularité. Ce qui ne l’empêche pas de faire parler de lui – ou plutôt de faire parler de sa propre expérience – à propos de l’infection CoVid-19.
En quoi les propos de ce médecin apportent-ils de nouvelles informations sur la chloroquine ?
La semaine dernière, le Dr Zelenko affirmait déjà avoir traité avec succès 350 malades souffrant de l’infection Covid-19. Il n’avait fait que mettre en application une bithérapie déjà en cours d’essai, à savoir l’association d’hydroxychloroquine, et d’azithromycine, association à laquelle il avait simplement ajouté du sulfate de zinc.
Aujourd’hui, ce médecin assure qu’il a soigné efficacement 700 malades avec cette même association thérapeutique.
L’apport de son propos réside donc dans sa propre expérience de médecin généraliste, expérience qui paraît être en faveur de l’intérêt de cette bithérapie, thérapeutique déjà mentionnée comme pouvant avoir de l’intérêt et en cours d’essai.
Quel est ce traitement prescrit par le Dr Zelenko à ses patients atteints de Covid-19 ?
Sans entrer dans les détails de doses et de répartition des doses, il s’agit d’un traitement par voie orale pendant cinq jours. Ce traitement associe l’hydroxychloroquine, l’azithromycine et le sulfate de zinc.
L’hydroxychloroquine ne doit pas être confondue avec la chloroquine. La chloroquine est un médicament du paludisme. Il s’agit donc d’un antipaludéen, déjà très ancien, commercialisé sous le nom de NIVAQUINE (1949). Il est largement dépassé aujourd’hui, en raison de la résistance de nombreuses souches de Plasmodium falciparum (l’espèce la plus dangereuse) à la chloroquine.
En revanche, l’hydroxychloroquine est un médicament couramment utilisé aujourd’hui (PLAQUÉNIL), mais comme anti-inflammatoire dans certaines maladies inflammatoires chroniques : principalement la polyarthrite rhumatoïde ainsi que le lupus érythémateux.
La chloroquine et son dérivé hydroxylé (groupement OH en plus) l’hydroxychloroquine, ont une action antivirale. Ce n’est ni nouveau, ni exceptionnel, loin de là. On avait l’habitude de classer les molécules antimicrobiennes en quatre catégories principales : les antibiotiques (antibactériens), les antifongiques (antimycosiques), les antiparasitaires et les antiviraux.
Puis l’on s’est aperçu, en testant de façon systématique diverses molécules déjà commercialisées et à la faveur de certaines circonstances, qu’il existait une porosité entre ces quatre catégories : certains antibiotiques ont une activité antivirale ou antiparasitaire, certains antiparasitaires ont une activité antivirale, etc. C’est ainsi que la chloroquine ainsi que l’hydroxychloroquine ont une action sur certains virus ; mais répétons-le, cela n’a rien d’exceptionnel.
L’apport de l’azithromycine dans le traitement de l’infection Covid-19 n’est pas parfaitement limpide : il peut s’agir d’une activité antivirale propre, ou d’une action sur certaines bactéries dites de co-infection (bactéries intracellulaires telles que les chlamydias ou les mycoplasmes) ou de bactéries dites de surinfection (extracellulaires, telles que les hémophilus…).
Quant au sulfate de zinc, c’est un stimulant de l’immunité ; son intérêt est aujourd’hui bien connu et au-delà de son action sur l’immunité, ce qui a conduit de nombreux laboratoires pharmaceutiques à l’incorporer dans leurs polyvitamines.
Quels sont plus précisément les résultats obtenus par le Dr Vladimir Zelenko ?
Le Dr Zelenko a affirmé que les difficultés respiratoires (dyspnée) avaient nettement régressé, quatre à six heures après le début du traitement. Il a déclaré que, parmi ses 700 malades traités, non seulement aucun n’était décédé, mais qu’aucun n’avait dû être intubé (l’intubation trachéale est la méthode thérapeutique invasive, qui permet la ventilation mécanique ou « artificielle » par respirateur électrique) ; en revanche, il a indiqué que quatre malades avaient été hospitalisés.
Que peut-on faire d’une façon raisonnable et éthique de ces résultats ?
À ce stade, il faut considérer cette information comme probablement digne d’intérêt. Mais on ignore tout ou presque des circonstances de cette étude. De nombreux médecins exerçant dans un pays autre que les États-Unis d’Amérique vont être fort surpris qu’un médecin généraliste puisse conduire une telle étude au sein de sa propre patientèle. Cette étude va faire sursauter plus d’un médecin français notamment : cela paraît impensable en France et ce n’est pas admis.
C’est l’occasion de souligner les importantes différences entre le système de santé américain et notre système de santé, et surtout le fait que les États-Unis d’Amérique se singularisent comme le pays où la liberté d’agir est considérée comme une valeur reine.
Pour être synthétique : intérêt et prudence. Ce traitement ne peut en aucun cas être considéré comme le remède souverain de l’infection (grave) à SARS-CoV-2.
Au contraire, les propos de ce médecin doivent impérativement être reçus avec la plus grande méfiance. Il ne s’agit pas du tout d’un a priori négatif, mais de l’attitude qui s’impose en général et particulièrement en pareille circonstance.
Pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus et maîtrisent l’anglo-américain, il existe un enregistrement vidéo d’une longue conversation que le Dr Zelenko a eue avec Rudy Giuliani au sujet de cette expérience thérapeutique (qui n’a rien à voir avec un essai thérapeutique, au sens où on l’entend en médecine). Il est utile de préciser que Monsieur Rudy Giuliani, ancien maire de New-York, n’a pas de formation médicale – sauf erreur -, mais qu’il est avocat et conférencier avec un fort engagement politique. Donc, affaire à suivre. On n’a sans doute pas fini d’entendre parler de l’hydroxychloroquine.
Photo d’illustration : Dr Vladimir Zelenko © DR / capture d’écran Facebook
Stéphane Gayet
31 mars 2020
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Non le sulfate de zinc n’est pas utilisé pour la raison invoqué dans cet article. Le zinc EST le tueur de virus. Ce n’est pas la chloroquine qui le fait. La chloroquine permet au ZINC de pénétrer beaucoup plus facilement la membrane de la cellule pour empêcher la prolifération des virus ; c’est ce qu’on appelle un ionophore du zinc. Donc la prise d’un supplément de zinc est ESSENTIELLE et non un élément de plus au traitement de Didier Raoult et permet d’obtenir des meilleurs résultats. Ce qui montre que le docteur Zelenko a parfaitement compris le processus. Didier Raoult n’applique pas ce système et il A TORT. Il suppose peut-être que ses patients ne sont pas carencés en zinc or 1/3 de la population l’est. Particulièrement les personnes à partir de 50-60 ans et les végétariens car le zinc se trouve surtout dans les produits carnés. L’auteur de cet article n’a pas compris le rôle du zinc.