On adore l’euphémisme « peu éthique » utilisé pour décrire la honte et l’arnaque que représente le très cher maillot des Bleus dont les ventes ont explosé. Effectivement, pour chaque maillot vendu à 90 €, le travailleur chinois ou indien qui l’a confectionné ne touche que 0,80 €. Ceci nous démontre encore une fois que tout ce qui gravite autour du football est sale et immoral. Ce sport qui est déjà à lui seul l’exemple type d’ingénierie sociale la plus sophistiquée jamais réalisée sur terre et dont le seul but est d’hypnotiser les masses et de leur faire oublier leur misère – ça marche très bien d’ailleurs – cumule d’autres tares comme la corruption des arbitres, le dopage des sportifs, la triche des joueurs sur le terrain que tout le monde a pu constater lors de la demi-finale France Belgique ! Quel bel exemple donné aux enfants ! Le ministre de l’économie a même osé nous expliquer que c’était très bon pour la croissance ! Vous verrez à la rentrée que c’est totalement faux et que la crise va s’accentuer…
Alors que la Coupe du monde en Russie bat son plein, les rayons des magasins affichent les couleurs des Bleus. Les maillots s’arrachent.
Et peu importe le prix à payer.
« Pour les parents, ce sera plus Griezmann, les jeunes entre 25 et 35 ans, ça sera Pogba, jusqu’à 13 ans, Mbappé est plus demandé », confie au micro de franceinfo Romain Minart, vendeur textile dans un magasin de sport. À chaque génération son maillot des Bleus, qui dispute la demi-finale de la Coupe du monde de football en Russie mardi 10 juillet face à la Belgique. Et comme souvent, tout le monde s’y prend au dernier moment. Résultat : rupture de stock sur les maillots floqués.
80 centimes pour l’ouvrier
Un maillot des Bleus coûte 85 euros. Sur ce prix, il faut compter 17 euros de TVA, 28 euros pour le distributeur, 20 pour le fabricant et 5 euros de frais de transport. Ce qui fait un total de 15 euros à la sortie de l’usine. Cet argent va principalement dans les poches des actionnaires. D’après un rapport du collectif Éthique sur l’étiquette, pour un maillot de la Coupe du monde vendu 90 euros, un travailleur ne toucherait que 80 centimes.