Un récent article du site Atlantico fait des révélations graves sur la location des services de la Bac parisienne à des soirées huppées dans des hôtels de luxe. Il est question, vous l’aurez compris, du matériel de la police payé par le contribuable ! Après le scandale de la Bac marseillaise, voici arrivé un nouveau, que l’on doit à nos ennemis triponctués qui gèrent si bien le ministère de l’intérieur…
- Source :
http://www.atlantico.fr/rdvpresse/bac-2e-scandale-paris-615628.html
BAC, 2e : après Marseille, Paris
Mais quittons le Mali et revenons en France. Plus précisément à Paris. » Le Nouvel Obs » le révèle dans une enquête au long cours : y’a pas qu’à Marseille que la BAC déraille ! Dans la capitale aussi, c’est pas joli, joli ! Le problème ? Au cours d’une soirée organisée le 28 novembre par le joaillier Chopard à l’Hôtel Shangri-La, le Cnaps, » la police des vigiles « , a découvert que la sécurité était assurée par des » hommes de la BAC de Paris en civil. Munis de leurs armes de service, quelques-uns portent même des gilets pare-balles estampillés » police « . Le face à face est tendu, raconte le mag : ne comprenant pas qu’on ose leur poser des questions, les flics rabrouent les inspecteurs du Cnaps. Jusqu’à ce que ces derniers leur mettent leurs cartes sous le nez et exigent, en retour, les papiers des vrais faux policiers. Tu parles d’une surprise !
Flics à louer
» Selon nos informations, indique » L’Obs « , pas moins de neuf sociétés et trois fonctionnaires sont aujourd’hui dans le collimateur de l’IGS (la police des polices, ndlr). Certaines ont allégrement puisé dans les effectifs de la BAC parisienne et détourné ses policiers en civil de leur mission première (la lutte contre la délinquance) pour les » louer » à des organisateurs de fêtes et galas. Ces flics » à la pige » effectuant le plus souvent leurs prestations avec leurs véhicules de service ou même leurs scanners et autres coûteux équipements électroniques, strictement réservés à la police « . Ca fait mauvais genre, forcément. Hélas, ce n’est pas tout….
Petit business en famille
» Startcom, qui sécurisait la soirée Chopard au Shangri-La, a poussé encore plus loin la » synergie « , poursuit le news : cette société domiciliée à Villejuif est présidée par une certaine Stéphanie Bonhomme, qui se révèle être l’épouse de Thierry Bonhomme, un policier de la BAC. A la même adresse, on trouve une autre SARL, Startcom Radiocommunication, dont le gérant, Nabil Drissi, est lui aussi fonctionnaire de la BAC. L’enquête de l’IGS est toujours en cours et, à ce jour, aucun des deux hommes n’a fait l’objet d’une sanction administrative ou pénale. Bonhomme et Drissi n’en sont pourtant pas à leur coup d’essai. Selon le directeur de la sécurité d’un palace parisien, les deux hommes évoluent depuis plusieurs années dans l’univers très fermé de l’hôtellerie de luxe, où ils fournissent des gros bras pour les soirées, n’hésitant pas à payer de leur personne en jouant eux-mêmes les body-guards. Celui qui leur a ouvert les portes des cinq-étoiles s’appelle Sofiane Salah Kaabi. Toujours tiré à quatre épingles, l’aimable facilitateur occupe un poste tout ce qu’il y a de plus officiel chez Chopard : event manager, en clair » organisateur de soirées » « . Hé bé ! Doivent être contents-contents, chez Chopard.
Le plus du » flic à louer » : son arme
Pourquoi avoir recours à un vrai » flic » plutôt qu’à un vigile ? On peut se poser la question. Le journal le fait observer : » A la suite d’une modification réglementaire intervenue en 2006, les » gorilles » français ne peuvent plus porter de revolvers et encore moins de fusils automatqiues. Afin d’éviter que des escouades privées à la gâchette facile ne circulent au milieu des touristes qui visitent Paris, la protection rapprochée se fait désormais » à mains nues » en France. Seule une poignée de prestataires étrangers, dûment autorisés par les services du protocole du Quai-d’Orsay, ont encore le droit d’être armés sur le territoire national. Pour contourner cette mesure, jugée vexatoire, les représentations saoudiennes et qataries à Paris font parfois appel à de » vrais » policiers, qui opèrent en dehors de leurs heures de service « . Encore l’Arabie saoudite et le Qatar ! On n’en sort pas, décidément.