Nous l’annonçons depuis des années maintenant, nous sommes de plus en plus proches d’une crise économique systémique catastrophique bien plus grave que celle des Subprimes de 2007-2008. Les décisions que vient de prendre la BCE ainsi que la banque centrale américaine visant à contrôler l’inflation, vont aggraver la situation.
En effet, cette situation sera aggravée par tous les vautours qui vont essayer de se faire quelques milliards vient la spéculation, sans oublier la panique qui va s’emparer du système et qui va le faire s’effondrer en quelques heures seulement. En réalité la situation est véritablement catastrophique, car si les autorités espèrent l’inflation, cela équivaudrait à la ruine des populations européennes et si elle prend des décisions pour ralentir l’inflation, elle détruit l’économie locale qui amènera à la ruine des populations européennes. Dans les 2 cas la faillite sera là car il va bien falloir payer les excès des 15 dernières années, voire plus.
Le secteur bancaire de la zone euro est solide mais, alors qu’une récession se profile, la Banque centrale européenne (BCE) tient à ce que les établissements de crédit vérifient leurs prévisions en matière de fonds propres avant un hiver sans doute difficile, a déclaré lundi 19 septembre Andrea Enria, le responsable de la supervision du secteur au sein de l’institution.
« Nous demandons aux banques de revoir leurs prévisions »
Les banques ont accumulé d’importantes réserves ces dernières années et elles devraient bénéficier de la remontée des taux d’intérêt mais la contraction désormais très probable de l’économie et l’envolée des prix de l’énergie risquent de pénaliser certaines de leurs activités.
« Nous incitons les banques à mettre vraiment l’accent sur la concentration d’expositions aux secteurs qui sont particulièrement dépendants de l’énergie et vulnérables aux chocs énergétiques, a dit Andrea Enria lors d’un colloque à Bruxelles. Nous demandons donc aux banques de revoir leurs prévisions de fonds propres dans des scénarios sombres, défavorables, et nous allons entamer le dialogue avec elles. »
Andrea Enria a noté que les sociétés présentes dans le domaine du financement d’immobilier commercial ou résidentiel comme dans le crédit à la consommation étaient particulièrement exposées à la remontée du coût du crédit, ce qui justifie selon lui une attention particulière.
« Et puis il y a aussi le problème de l’exposition à la compensation de dérivés d’énergie, que nous avons identifié récemment », a-t-il ajouté.
Les taux pourraient être encore relevésLa BCE a relevé ses taux directeurs de 125 points de base au total en moins de deux mois et elle devrait les augmenter encore à deux reprises au moins d’ici la fin de l’année, ce qui ferait du cycle de resserrement en cours le plus rapide depuis la création de la monnaie unique.
Le nombre exact de relèvements supplémentaires des taux dépendra des données macroéconomiques disponibles d’ici-là, a déclaré le vice-président de l’institution, Luis de Guindos.
Après une première hausse de 50 points de base en juillet, la BCE a relevé ses taux directeurs de 75 points le 8 septembre en précisant qu’elle prévoyait de nouvelles hausses au cours des prochains mois pour éviter un ancrage des anticipations d’inflation.
« La politique monétaire essaie toujours de lutter contre l’inflation, cela aura un impact sur les dépenses de consommation et l’investissement des entreprises […] et des hausses supplémentaires des taux d’intérêt dépendront des données économiques, a ajouté Luis de Guindos lors d’une conférence à Madrid. L’inflation est le pire des maux pour la population européenne. »
Photo d’illustration : La Banque centrale européenne à Frankfort, le 3 février 2022. | ANDRE PAIN / AFP
Reuters
19 septembre 2022