Alors qu’il n’en a ni le pouvoir ni les prérogatives, voici comment un haut fonctionnaire a fait acheter par la Banque de France un tableau de Rembrandt à 80 millions d’euros appartenant à Éric de Rothschild . Ce haut fonctionnaire n’est autre que le président de la banque de France, Monsieur François Villeroy de Galhau ! Il est si intelligent, si diplômé, appartenant à tellement de conseils d’administration qu’il est inconcevable qu’il ait pu commettre une telle erreur et pourtant on a l’impression que les hauts fonctionnaires français ont été formés pour perdre de l’argent, dilapider la richesse du pays et faciliter son pillage. Comment un inspecteur des finances, comme lui, a-t-il pu commettre une telle bourde et engager les finances publiques à débourser 80 millions d’euros pour une toile alors que le peuple est en train de crever, la bouche ouverte ? Ceci est encore une fois la preuve d’un décalage total entre des élites parisiennes hors-sol est un peuple martyrisé.
Cette affaire a été conclue donc entre les gouvernements français et néerlandais pour une somme totale de 160 millions d’euros encaissés par Éric de Rothschild dont la moitié provient de la Banque de France. Comment peut-on expliquer que l’on puisse taxer plus de la moitié du PIB afin de ne pas dépasser le sacro-saint taux de 3 % de déficit et en même temps acheter une toile qui n’a absolument aucun intérêt et certainement aucun caractère d’urgence étant donné le nombre de musées magnifiques que possède déjà la France !
La Cour des Comptes a donc jugé cet achat « très discutable » mais elle n’a malheureusement aucun moyen de sévir ou d’annuler la transaction. On imagine que le gouverneur de la Banque de France poursuivra sa superbe carrière et qu’il recevra les plus belles distinctions républicaines…
La Cour des comptes juge « très discutable », dans un rapport sur le mécénat d’entreprise rendu public cette semaine, le rôle joué par la Banque de France dans l’achat pour 80 millions d’euros d’un tableau de Rembrandt au bénéfice du Musée du Louvre.
Il s’agit d’un portrait appartenant à un diptyque du peintre flamand représentant les « époux Soolmans », que l’État français avait initialement renoncé à acquérir faute de moyens financiers suffisants, mais finalement classé « œuvre d’intérêt patrimonial majeur » pour faire pièce à la concurrence de l’État néerlandais.
La Banque de France est ainsi venue au secours de l’État français. Mais la Cour des compte juge « très discutable » cette acquisition, au regard des montants en jeu et de l’absence de tout lien avec les missions de la banque centrale.
« Son financement s’est traduit par une diminution d’autant du dividende versé par la Banque de France à l’État, qui l’a ainsi dans les faits intégralement supporté sans avoir recours à des crédits budgétaires », estime la Cour des comptes.
Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse – Reuters