La Guerre revient !
C’est le titre d’un ouvrage célèbre paru en 1933 et bien sûr soustrait à l’attention du public, par un journaliste de mère anglaise et père italien, Henri Pozzi (1879-1946). Il connut le dessous des cartes pendant le premier conflit mondial et dénonçait la friponnerie de la mafia serbe de la Main Noire responsable de l’attentat de Sarajevo, les truquages et malversations aboutissant au conflit terrible et à une après-guerre tyrannique, dans les Balkans, avec la création du monstre politique yougoslave ! Nos dirigeants n’en ont tiré aucune leçon : François Mitterrand ministre de l’intérieur algérianicide, comme il avait été celui de la justice, déposera, en défenseur de la sinistre Yougoslavie, une gerbe pour honorer l’un des assassins de l’Archiduc d’Autriche, le terroriste G. Prinzip dont il est conseillé aux candidats aux examens métropolitains de ne pas enquêter sur les origines ! Restons discret, et du reste, jugé et condamné par un tribunal bosniaque — en majorité musulman –, sa peine fut commuée en détention et il mourut de tuberculose en forteresse, héros des bellicistes d’hier et d’aujourd’hui !
Est-ce qu’une guerre revient ? De toute évidence, l’on nous a annoncé, par la voix du patron très scrupuleux de la DGSI, ou Sécurité intérieure, — citons le mot exact — une « confrontation, voire une guerre civile », et le patriote qui s’en est ainsi ému devant nos commissions routinières de l’Assemblée « nationale » a dit que deux attentats sur le sol français y suffiraient ! Qui le contredira, en constatant que tout est fait pour exciter contre les gens de bien, chrétiens, musulmans et honnêtes gens, cette populace éternelle que l’on voit défiler dans notre histoire, qui est une succession de tableaux d’insurrections, de règlements de compte entre sectaires, de crises de jalousie, pour formuler en un mot comme Goethe le fit, avec sa profondeur naturelle, ce principe turbulent d’égalité, faux devant Dieu et la raison humaine.
« La perfectibilité humaine n’est donc pas démontrée par notre civilisation. L’homme a pu apprendre certaines choses, il en a oublié beaucoup d’autres. »
Il est question de crise financière, de vol de leurs économies aux épargnants, de transformation de la monnaie papier en mode magnétique de paiement, et j’en témoigne par mon filleul professeur d’économie, qu’à l’âge de ses études commençantes, ses maîtres lui annonçaient que les Français, montés sur leur bateau républicain, ne toucheraient point leur retraite ! En somme, le communisme serait bien installé, avec comme programme, sauf pour les élus, — à tous les sens du terme — le sous-développement généralisé, au demeurant, en toute parité sexuelle ! Existe-t-il une porte de sortie ? « Il est des rhétoriciens qui voudraient aujourd’hui« , écrivait, répondant par avance à cette question, en 1859 le comte Gobineau par ailleurs ami de la Perse qu’il voyait en mère des institutions sacrées et profanes européennes, et, ce qui est moins connu, soutien de l’action de justice du Prophète de l’Islam contre les rêveries tyranniques de ceux qui le contrefont avec la bénédiction des marchands de canons et des affairistes universels « faire disparaître du code des nations le recours à la guerre… Mais quand bien même les amis de la paix universelle réussiraient à dégoûter l’Europe de l’appel aux armes, il leur faudrait encore amener les passions humaines à se transformer pour toujours. Ni Sénèque — le philosophe espagnol « romain » qui protesta contre la tyrannie, contraint au suicide — ni les brahmanes — la caste raffinée des Indes pratiquant l’humilité — n’ont obtenu cette victoire. Il est douteux qu’elle nous soit réservée, et pour ce qui est de notre mansuétude, regardez dans nos champs, dans nos rues, la trace sanglante qu’elle y creuse. » « Nos principes sont purs et élevés, je le veux. La pratique y répond-elle ? « Attendons, pour nous vanter, que nos pays , qui depuis le commencement de la civilisation moderne ne sont pas encore restés cinquante ans sans massacres, puissent se glorifier, comme l’Italie romaine, de deux siècles de paix, qui n’ont d’ailleurs, hélas, rien prouvé pour l’avenir. « La perfectibilité humaine n’est donc pas démontrée par notre civilisation. L’homme a pu apprendre certaines choses, il en a oublié beaucoup d’autres. »
Ces principes posés, il faut, de sang froid, envisager la normalité de guerres intestines et générales qui peuvent foudroyer toute population, ce dont nous avons l’avant-goût en Syrie, hier en Libye où, ne l’oublions pas, ce ne sont pas des islamistes — selon l’acception dégénérée répandue médiatiquement — qui ont assassiné le bienveillant leader libyen connu qui eût renforcé l’indépendance africaine par introduction d’une monnaie propre, mais des commandos envoyés par des chefs d’État alors bien en place, qu’il nous écœure de citer, et dont l’un va céder sa place au candidat ou plutôt à l’infernale candidate de Wall Street, dépeceur de l’économie mondiale !