Il est tout de même consternant de constater qu’un haut responsable syrien soit réduit à demander à des nations étrangères comme la France, les USA ou la Turquie de quitter territoire de son pays. En d’autres termes, ces nations ont agressé le territoire d’un pays souverain en le bombardant et en soutenant les révoltes contre le gouvernement local légal et ça ne choque personne.
« La bataille contre le terrorisme est presque terminée », a justifié le ministre des Affaires étrangères syrien, dénonçant une « coalition internationale illégitime dirigée par les États-Unis ».
Les forces militaires des États-Unis, de la Turquie et de la France doivent quitter « immédiatement » la Syrie, a réclamé samedi 28 septembre à l’ONU le chef de la diplomatie syrienne, Walid Al-Moualem, en appelant aussi les réfugiés syriens à regagner leurs lieux d’origine dans le pays.
« Elles doivent se retirer immédiatement et sans aucune condition », a-t-il affirmé devant l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, en dénonçant une « coalition internationale illégitime dirigée par les États-Unis », déployée en Syrie « sous prétexte de combattre le terrorisme ».
« La bataille contre le terrorisme est presque terminée »
« La bataille contre le terrorisme est presque terminée », a d’autre part déclaré le ministre syrien, en précisant que Damas n’en aura vraiment fini qu’après avoir « purgé (la Syrie) des terroristes et des présences étrangères illégales ».
Pour Damas, « la situation aujourd’hui sur le terrain est plus stable et sûre » et « toutes les conditions sont réunies pour permettre le retour volontaire des réfugiés », a poursuivi Walid Al-Moualem. La Syrie a demandé « une aide internationale » pour ce retour, mais « certains pays propagent des peurs irrationnelles, politisent une question qui ne devrait être qu’humanitaire », a déploré Walid Al-Moualem, sans donner de noms.
Pour la reconstruction du pays, « la priorité sera accordée à nos amis ». Les autres « ne sont ni conviés ni les bienvenus », a-t-il martelé, alors que la Russie a aussi réclamé la veille à la même tribune de l’ONU une aide internationale pour contribuer à cette reconstruction. Les États-Unis, la France et l’Allemagne refusent toutefois toute aide, notamment de l’Union européenne, sans visibilité et réel engagement sur une solution politique.