

Le fantôme de Rushdie vient à point
Le rappel des dates peut avoir son importance: le 22 février 1989 sortait dans le Harper’s Magazine une partie de Versets Sataniques qui ont fait couler du sang, puis-qu’entre autres victimes, le traducteur japonais y perdit la vie, assassiné par balles ! D’autres Nordiques eurent une fin tragique, mais que l’on se rassure, l’auteur et ses éditeurs de la forteresse financière de Manhattan sont invulnérables, visiblement protégés par le Diable, et on nous les ressort intacts de la boîte ! Il ne s’agit ici que de relever le temps choisi par des personnes en Iran relayées par les médias réjouis de l’Occident, comme on nomme la vaste arrière cour de Wall Street, en cette fin de février, pour relever, comme il est annoncé, le taux de la rançon pour l’élimination de cet auteur, dont la sœur aussi, chose peu connue, a publié des injures et des fantaisies blasphématoires sur l’anthropophagie des Chrétiens mangeant le corps du Christ, au saint sacrement de communion : c’est ce qui avait aussi conduit l’archevêque de Boston à condamner les Versets sataniques.
Toute la crème new-yorkaise qui est visiblement inculte ou peut-être seulement dressée à mentir, se presse autour du héros en le qualifiant de nouveau Voltaire, sauf que le Français a reconnu la valeur du noble Prophète dans les deux chapitres de son Essai sur les Mœurs et l’Esprit des Nations et démontrait avant de railler ! Mais l’on préfère lire un homme à cocktails plutôt que celui qui créa le concept de philosophie de l’Histoire.
Assassiner Rushdie est lui accorder une sainteté qu’il n’a que dans ce monde des apparences, car il médite un crime !
Il est néanmoins étrange que cet engouement pour un homme obscur dont les textes devraient demeurer au niveau inférieur refasse surface avec des appels à sa liquidation qui réjouit la stratégie wahhabite et maçonnique arabe, entendons par là l’organisation des Frères Musulmans qui y trouve un os à ronger. À cet égard, l’Iran entre dans un piège psychologique qui se refermerait sur lui, à l’aide de personnes hypocrites, en apparence dévouées à servir l’honneur de la religion, mais exécutant malgré eux les ordres de celui que l’Imam Khomeini nommait le Grand Satan !
La bataille terroriste engagée par les forces occultes et qui verse le sang empoisonne aussi les esprits. Assassiner Rushdie est lui accorder une sainteté qu’il n’a que dans ce monde des apparences, car il médite un crime ! Dénoncer le complot de Rushdie et en suivre les fils serait d’un plus grand bénéfice, en retenant que toute action satanique vise non pas seulement à dénaturer telle ou telle confession, mais l’humanité et la nature même, à renverser la Création ! Pour ce qui nous occupe, à préparer un terrible conflit international.
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