Comme vous pouvez le constater dans la vidéo de cet article, le Koweït a brûlé des dizaines de millions de pneus créant des nuages hyper toxiques – visibles de l’espace – pour s’en débarrasser. C’est ce genre de pollution qui tue créant des cancers par centaines de milliers mais personne n’en parle car ça n’arrange pas les industriels. Faire croire qu’une augmentation théorique et fallacieuse de la température pourrait nous tuer alors que l’atmosphère est extrêmement polluée et que les autorités politiques ne font absolument rien pour y remédier n’est rien d’autre qu’une gigantesque mascarade, une énième escroquerie.
Une catastrophe environnementale
Cette décharge devenait un fardeau trop lourd à porter. Que ce soit en raison de la chaleur extrême ou d’actes criminels, les pneus avaient une fâcheuse tendance à prendre feu.
Or à une telle échelle, le caoutchouc qui brûle fait de gros dégâts sur l’environnement et la santé. Les incendies dégagent une quantité phénoménale de fumées épaisses – pleines de dioxine et de noir de carbone – qui parfois se voient… depuis l’espace ! Un gros incendie s’était déclenché en octobre 2020. Cette année il y a eu des départs de feu en février, en mars et en avril.
“Nous sortons d’une phase difficile caractérisée par un grand risque environnemental”, a déclaré fin août le ministre du Pétrole, Mohammed Al-Fares. Il fallait régler ce problème d’incendies à répétition. L’autre raison, moins mise en avant, c’est aussi que le minuscule émirat, coincé entre l’Arabie Saoudite et l’Irak, manque de place et cherche à libérer des terrains.
Le grand déménagement
Ces pneus, on les a déménagés plus à l’ouest, jusqu’à la région d’Al-Salmi, près d’une zone industrielle. Des files ininterrompues de camions ont fait des aller-retours pour prendre les pneus, les transporter, les décharger, revenir, reprendre des pneus, les re-transporter, les redécharger… 44000 voyages au total. Ca a duré des mois. Les opérations se sont achevées le 29 août, avec une grande cérémonie en présence de ministres et députés, à grand renfort de discours, de remises de médailles et de petits fours.
Les autorités jurent que le nouveau site répond aux normes internationales. Il n’est plus question d’enfouissement : les pneus vont être recyclés, transformés pour le marché local et l’exportation. Car on fait plein de choses avec des vieux pneus : des routes et des trottoirs, des revêtements de sol pour les aires de jeux ou du combustible pour l’industrie du ciment.
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Photo d’illustration : La plus grande décharge de pneus se trouve au Koweït à Al Jahra. (FAISAL ALNOMAS / ANADOLU AGENCY via AFP)
Radio France
03 septembre 2021