Tout est faux en finance mondialiste : la comptabilité des entreprises (hors-bilan…), les agences de notation véreuses, les cabinets d’audit (Andersen…), les ententes illégales et autres monopoles (FT/SFR/Bouygues…), les taux manipulés du Libor,… Bref, tout est manipulé, mensonger, trafiqué par des voyous au pouvoir, sans foi ni loi.
La société japonaise aurait gonflé ses bénéfices de 150 milliards de yens (1,16 milliard d’euros) ces cinq dernières années. Elle encourt une amende allant jusqu’à 3 milliards d’euros.
Un compte peut en cacher un autre. Des «malversations organisées» ont permis à la société japonaise Toshiba, spécialiste du matériel électronique et informatique, de gonfler ses bénéfices de 150 milliards de yens (1,16 milliard d’euros) ces cinq dernières années, a révélé un comité d’audit indépendant. Ce dernier avait été engagé au mois de mai par Toshiba pour faire la lumière sur les nombreuses erreurs découvertes dans ses comptes depuis plusieurs années. Il doit rendre ses conclusions ce lundi, d’après la presse japonaise. L’entreprise, la dixième plus grosse société du Japon, encourt une amende s’élevant jusqu’à 400 milliards de yen (3 milliards d’euros).
Jusqu’à 520 millions d’euros de pertes supplémentaires
La direction de Toshiba est accusée d’avoir fait pression sur ses comptables pour reporter des pertes et ainsi embellir les résultats financiers. Elle craignait notamment l’impact négatif de la catastrophe de Fukushima, en 2011, sur ses activités. Toshiba dispose en effet d’une division dédiée à l’énergie nucléaire. La firme avait chiffré jusqu’à présent ces irrégularités à 55 milliards de yens (408 millions d’euros), qui devront être retranchées de ses bénéfices d’exploitation passés. C’est trois fois moins que le chiffre que s’apprête à annoncer le comité d’audit, d’après la chaîne japonaise NHK. Le journal japonais Nikkei, de son côté, avance que Toshiba pourrait être contraint d’inscrire 70 milliards de yens de pertes supplémentaires. Il ajoute que le PDG de la société, Hisao Tanaka, présentera sa démission mardi. Son prédécesseur et actuel vice-président, Norio Sasako, pourrait lui aussi rendre son mandat. Toshiba n’a pas encore publié ses résultats pour l’exercice d’avril 2014 à mars 2015. Ils ne seront probablement pas dévoilés avant fin septembre. Malgré l’ampleur de l’affaire, les marchés ne semblent pas craindre la publication de ce fameux rapport: l’action de Toshiba était en hausse de 2,03% à la clôture de la Bourse de Tokyo, lundi matin.
AFP / Le Figaro.fr