Cette affaire démontre à quel point les autorités françaises sont hypocrites quand elles font semblant d’aller arrêter dans son hôtel le président de la CAF Ahmad Ahmad. La justice comme par hasard a son mot à dire pour une somme risible concernant de l’argent qui n’est même pas public, sur un sujet aussi pathétique que le football.
Par contre, dès qu’il s’agit d’arrêter et de juger des criminels de guerre comme Khaled Nezzar, il n’y a plus personne. C’est d’ailleurs même l’inverse qui va se produire puisque l’État français va s’arranger pour exfiltrer de nuit et en catimini ce criminel de guerre afin de le soustraire à la justice française. Ce même État français va même soigner, du mieux qu’il peut, à Grenoble ou au Val-de-Grâce, le patron de la mafia qui a détruit l’Algérie, Abdelaziz Bouteflika. S’il vous vient à l’esprit d’aller investir les quelques millions d’euros pillés au trésor public algérien dans un bel hôtel particulier à Neuilly ou sur les Champs-Élysées, ce sera avec plaisir, aucune autorité française ne viendra vous poser la question sur l’origine des fonds, quand bien même il est de notoriété publique que vous êtes un gros voleur. C’est le cas d’un grand nombre de politiciens véreux algériens qui possèdent de très beaux appartements à Paris et ailleurs et que Tracfin a laissés faire.
Le président de la CAF Ahmad Ahmad a été arrêté à son hôtel parisien ce jeudi matin, selon le site du magazine Jeune Afrique.
Le Malgache était présent dans la capitale pour assister au congrès annuel de la FIFA.Ahmad Ahmad doit être entendu par les services de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales dans le cadre d’un contrat d’équipements noué en 2017 par la CAF avec la société française Tactical Steel, basée dans le Var.L’engagement d’une valeur de 1,063 M€, jugé douteux, a été révélé par l’ancien secrétaire général de la CAF, l’Égyptien Amr Fahmy, récemment licencié par M. Ahmad. Il serait intervenu après la rupture d’un contrat précédent avec Puma, évalué à 321 000 €.
Dans une interview à paraître mardi 11 juin dans le hors-série spécial…
6 juin 2019