Pour obtenir le paradis, brisons le paradigme.
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Pourquoi tuer est le privilège de Dieu et des animaux, mais pas de l’homme. Car tuer procure à l’homme la plus grande des ivresses, l’ivresse du pouvoir, dans laquelle il se fourvoie inéluctablement.
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Croire est à la fois le remède et la maladie de l’homme, du fait de son imagination. L’homme peut s’imaginer Dieu et y croire jusqu’au sang… et y boire jusqu’au sang…
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Le grand malheur de l’homme est que son croire n’est pas en corrélation avec son réel. Ou si difficilement. Si douloureusement. Si rarement. Et le plus souvent à son insu. Cette corrélation insaisissable est la grâce divine.
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Écrire sa vie c’est l’expier doublement, pour peu qu’on l’écrive honnêtement.
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Écrire est la seule véritable religion entre soi et l’Éternel.
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Dieu est un être humain, l’homme est un être inhumain.
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L’homme est une étincelle d’humanité qui erre dans les ténèbres et qui méprise Dieu, qui est un soleil d’humanité éclairant pourtant ces ténèbres.
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L’étincelle humaine a la prétention de devenir scientifiquement aussi grande que le soleil d’où elle vient… La seule science digne de ce nom est celle qui permet à l’étincelle de revenir au soleil.
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Lorsqu’on aspire à devenir, il est bon de savoir parfois revenir.
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Faut-il devenir comme Achille ?… et mourir jeune. Ou revenir comme Ulysse. Vivant.
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Quoi que l’homme fasse, de grand ou de moins grand, il ne sera jamais qu’un personnage dans le roman divin, même s’il tente par tous les moyens scientifiques de sortir de ce roman… afin de saisir scientifiquement le réel…
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L’Éternel est un créateur de réels, de myriades de réels, constituant les innombrables scènes du roman divin.
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Il faut comprendre le réel comme un roman.
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Le roman du réel est un roman dont la fin n’est pas le réel. Et le début non plus.
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Le rêve témoigne d’une intensité de vie toujours plus forte et profonde que celle de la vie réelle, qui n’en est que l’écume.
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Quand l’écume réclame à l’océan les preuves scientifiques qu’il existe bien…, l’océan lui répond : « la seule preuve que je puis te donner est ta mort prochaine, l’acceptes-tu ? ». « Non ! », répond l’écume en se déformant, se délitant, s’éparpillant et s’estompant à la surface de l’eau redevenue claire.
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