Tiens tiens, c’est certainement P. Péninque, le patron à Grosal et conseiller de Marine, qui a dû lui dire de mettre son fric en Suisse (je dis ça je ne dis rien…) ! C’est leur côté nationaliste patriotique, je suppose… Il apparaît de plus en plus clair que le nationalisme à la française est une sacrée supercherie !
Selon Mediapart, le président d’honneur du Front national serait le bénéficiaire économique d’un trust dont la gestion est basée à Genève. Un montant de 2,2 millions d’euros dont 1,7 sous forme de lingots et pièces d’or y seraient logés. Mis en cause par le site d’investigation français, le célèbre pénaliste genevois Marc Bonnant dément gérer les fonds de membres du FN
En France, plusieurs enquêtes sont en cours sur le financement du Front national (FN) et le patrimoine de son fondateur, Jean-Marie Le Pen. La dernière en date, ouverte par le parquet de Nanterre suite à des éléments transmis par le service anti-blanchiment Tracfin, possède des prolongements en Suisse, selon Mediapart. D’après le site d’investigation, Jean-Marie Le Pen serait «le bénéficiaire économique d’un trust géré en Suisse par son majordome», Gérald Gérin. Ex-conseiller régional, ce dernier est également le trésorier de l’association de financement Cotelec et l’ancien assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen.
Quelque «2,2 millions d’euros, dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d’or» auraient été déposés au nom de ce trust ou de cette société offshore, baptisée Balerton Marketing Limited, d’abord à HSBC aux îles Vierges britanniques, jusqu’en mai 2014, puis à la Compagnie bancaire helvétique aux Bahamas. D’après Mediapart, un courrier daté de 2008 dans lequel l’homme de confiance reconnaît être l’ayant droit de la société offshore a été communiqué à la justice. Le vieux leader frontiste, en bagarre avec sa fille, n’a pas répondu aux questions du site d’investigation ; Gérald Gérin a contesté être l’ayant droit de la structure.
Un autre nom apparaît également dans l’article de Mediapart comme administrateur de la société offshore, celui du célèbre avocat genevois Marc Bonnant. Contacté par Le Temps, il réaffirme le démenti déjà opposé à Mediapart : «Je ne gère et je n’ai jamais géré l’argent de Jean-Marie Le Pen. Je ne suis pas l’ayant droit de fonds des Le Pen ou du Front national.» «Je ne connais ni son majordome, ni sa chambrière», ironise-t-il encore. Certes, Marc Bonnant admet qu’il administre les fonds de Balerton Marketing Limited, mais «ce ne sont ni ceux de Jean-Marie Le Pen, ni ceux de Marine ou de Marion. Ils n’ont ni de près ni de loin à voir avec le FN», affirme-t-il.
Ces nouveaux soupçons sur des avoirs du dirigeant d’extrême droite cachés en Suisse ou ayant transité par la Confédération s’ajoutent à de précédentes révélations, qui remontent à la fin des années 80. La première à évoquer des fonds cachés fut Pierrette Lalanne, l’ancienne épouse de Jean-Marie Le Pen, au moment de leur tumultueux divorce ; à l’époque, aucune enquête n’avait été ouverte. Le journaliste Karl Laske, coauteur de l’article de Mediapart, a publié de précédentes enquêtes sur le sujet, notamment sur un compte ouvert à UBS en 1981 ; le FN avait alors admis un emprunt lié à une société d’édition.
Depuis plusieurs mois en France, le Front national est cerné par plusieurs procédures judiciaires. Outre les éléments transmis à Nanterre, trois investigations sont du ressort du parquet de Paris.
Après un an d’enquête préliminaire, une information judiciaire a été ouverte en avril 2014 au parquet de Paris sur le financement des campagnes législatives et présidentielles du FN en 2012; les soupçons portent sur les micro-partis, structures de financement et prestataires de services qui gravitent autour du FN et de sa présidente, Marine Le Pen. Six mises en examen ont déjà été prononcées.
En décembre 2013, une autre enquête préliminaire portant sur le patrimoine de Jean-Marie Le Pen a été confiée à la brigade financière; des soupçons portent sur une hausse inexpliquée de plus d’un million d’euros de son patrimoine entre 2004 et 2009, c’est la Haute Autorité pour la transparence financière de la vie politique qui avait fait un signalement.
Enfin, une enquête préliminaire a débuté à la fin mars 2015 suite à une dénonciation émanant du Parlement européen et de son président social-démocrate, Martin Schulz : des soupçons portent sur certains assistants parlementaires des députés frontistes, qui sont suspectés d’être rémunérés par des fonds européens alors qu’ils travailleraient uniquement pour le parti en France.
- Source :
http://www.letemps.ch/
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