Comment est-il possible que ces entreprises multinationales puissent gagner autant d’argent alors que tout le monde peut constater à quel point la crise économique est profonde ? De plus, comment se fait-il que l’État ne taxe pas plus tous ces profits et préfère dépouiller toujours plus les plus fragiles ? C’est d’autant plus choquant que l’indice du CAC 40 a terminé l’année 2022 en baisse de près de 10 %, ce qui ne l’a pas empêché de distribuer des dividendes ! Pour ceux qui savent encore réfléchir, ceci n’est rien d’autre que la démonstration que ce sont les banksters qui dirigent le monde, pas seulement la France. Il y a un véritable transfert de richesse de la population vers des multimilliardaires qui n’ont jamais été aussi riches alors que le monde est en train de s’effondrer !
Les actionnaires des grandes entreprises françaises ont de nouveau été choyés l’année dernière.
Les membres de l’indice phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, leur ont reversé 80,1 milliards d’euros au total en 2022, selon les données compilées par Pascal Quiry et Yann Le Fur pour « La lettre Vernimmen ». Un millésime historique, en hausse de 15,5 % par rapport au record établi un an plus tôt, et porté par le bond des dividendes (+23 % à 56,7 milliards d’euros) alors que les rachats d’actions sont restés quasi stables à 23,7 milliards d’euros.
La générosité des grandes entreprises cotées tranche avec le marasme des marchés boursiers, et a de bonnes chances d’attiser le débat sur le projet de « dividende salarié » porté par le gouvernement. L’indice CAC 40 lui-même a terminé l’année sur une baisse de 9,5 %, plombé par la crise énergétique qui a frappé le Vieux Continent dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais les géants français de la cote ont jusqu’à présent très bien résisté à la dégradation des conditions macroéconomiques, ce qui a contribué au rebond des marchés depuis le début de l’année…
Photo d’illustration : TotalEnergies a reversé plus de 13 milliards d’euros à ses actionnaires l’an dernier. (SOPA Images/SIPA)
9 & 10 janvier 2023