Encore une fois, ce n’est pas une blague, il est question ici de vie et de mort, de mise en danger de la vie des malades, des femmes enceintes dans cet exemple précis. Ce bébé est mort dans le ventre de sa mère car le système de soins français est en faillite à cause d’une gestion politique désastreuse des nombreux gouvernements qui se sont succédés en France et notamment les derniers incompétents : Agnès Buzyn, Olivier Véran, François Braun, Aurélien Rousseau… Quand on injecte chaque année 250 milliards d’euros dans un système de soins aussi défaillant, il y a des responsables, il y a des coupables. Mourir bêtement de la sorte est inacceptable, c’est tout simplement un crime commis par des vauriens incompétents et pourtant avides de pouvoir qui non seulement sont incapables de redresser le système de soins mais qui systématiquement aggravent la situation.
En difficulté depuis plusieurs mois, les urgences de Pellegrin à Bordeaux trient les patients depuis le 18 juillet.
Seuls les malades envoyés par une régulation du Samu sont admis. Et les critères d’entrée sont stricts. Selon un document consulté par Le Figaro, pour y être soigné sans affectation, l’état du patient doit présenter « un réel bénéfice à être admis spécifiquement sur le service d’urgences adultes de l’hôpital Pellegrin ». Bilan : le flux de patients, qui lui ne diminue pas, est redirigé vers les urgences de Saint-André et celles des cliniques privées de l’agglomération bordelaise.
« C’est l’enfer. On fait de la réorganisation de bras cassés », confie un médecin des urgences de Bordeaux Nord. Son établissement absorbe une grande partie du flux rejeté par Pellegrin. Au lendemain de la mise en place de cette régulation, ses équipes se retrouvaient ainsi avec 116 personnes à soigner contre 45 à Pellegrin. Mais là aussi, les soignants sont en sous-effectif. « Il n’y a pas de rationalisation de l’activité par rapport à la main-d’œuvre disponible », s’alarme le docteur. Quand son service est plein, c’est donc dans les camions de pompiers et les ambulances que les malades stagnent parfois plusieurs heures.
« Cette régulation provoque des tensions interservices », confirme un urgentiste de la clinique mutualiste de Pessac. Avant d’alerter : « Sachant que l’activité est déjà dégradée partout, c’est pire. Les malades attendent des heures sur des brancards. Tout est saturé. » Un délai avant les soins qui engendre une perte de chances pour les patients et un risque pour les soignants. Arrivés dans un état d’urgence relative, certains malades sont en urgence vitale au moment de leur prise en charge. Fin juillet, à la clinique mutualiste par exemple, c’est une quinzaine de patients – restés sur des brancards toute la nuit – qui furent transmis par l’équipe du soir à celle du jour.
« Il y a une mise en danger et une mauvaise prise en charge des patients. On a une obligation de moyens qu’on ne peut plus honorer et on se met en péril tant sur le plan médical que juridique », reconnaît le docteur Étienne Caffiot, chef de service des urgences de la clinique. Avec six postes d’urgentistes à temps plein vacants, son service a d’ailleurs fermé depuis vendredi et jusqu’au 21 août.
Non-assistance à personne en danger ?
Un drame, provoqué par « un enchaînement de mauvaises circonstances et d’erreurs de jugement » est arrivé dès le premier week-end de la régulation des urgences de Pellegrin. Selon plusieurs sources concordantes, une femme enceinte, admise dans la maternité du CHU, a été dirigée par la régulation vers les urgences de Bordeaux Nord qui, sous tension, l’ont renvoyée vers son point de départ. Si aucun signe ne permettait de détecter que son état était grave, le temps qu’elle soit prise en charge, il s’était considérablement dégradé. Au point de faire un choc septique et de perdre son futur bébé, mort dans son ventre.
« Tout le monde a voulu bien faire en appliquant les critères de tri », assure un médecin du service de Pellegrin. Il impute ce cas dramatique – pour lequel une enquête est en cours – à une défaillance du système des urgences de Bordeaux, que les soignants tiennent à bout de bras, plus qu’à de la mauvaise volonté. « Avant la régulation, nos patients étaient dans un couloir d’attente où ils pouvaient attendre jusqu’à huit heures. On a aussi eu des catastrophes », admet Paulin Besserve, chef de service adjoint aux urgences de Pellegrin. Passé de 120/140 entrées par jour à 80 et disposant désormais de 13 boxes de soins, le service parvient désormais à prendre en charge les patients graves dans un délai de quatre heures maximum.
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Photo d’illustration : « Les patients sont mis en danger » : plongée dans l’enfer des urgentistes bordelais
15 août 2023