

Les sociétés secrètes bien connues d’Umberto Eco
L’italien du Nord Umberto, né à Alessandria en 1932, a été rappelé à Dieu, et Israel Magazine s’est obséquieusement empressé de donner en première page de son édition on line une déclaration de ce finaud et fort érudit auteur et éditeur que le boycotte de l’entité sioniste est du racisme, ce qui a possiblement un sens logique en soi, tout dépend comment l’on interprète le terme, une fois son caractère réducteur injurieux effacé. Cela ressemble aux reproches de Cohn Bendit ou de notre jeune collègue, la fille naturelle de François Mitterand devenue juge jacobine, à l’adresse de M. Zeymour, le taxant de froideur ou de tiédeur, eussent dit les Montagnards envers les Girondins, envers l’accusation d’antisémitisme, dans toutes ses variantes, car prétendre, comme il le dit, que la Seconde Guerre Mondiale n’est que la suite, avec le même commencement et fin que la Première, idée évidente, peut soulever des colères antiracistes foudroyantes comme nos plateaux de Télévision nous en offrent à consommer. Cohn Bendit s’en étouffait avant d’éclater de son rire bouffon, comme s’il s’agissait d’une farce pour ébahir les hypnotisés du petit écran ! Ce n’aurait pas été le cas d’Umberto Eco qui, non sans cynisme, ne disait pas ce qu’il pensait, et pensait ce dont il ne disait rien ! Il n’avait visiblement, dans ces écrits mis en film, aucune foi dans ces billevesées de Templiers recelant des fortunes, et décapités par une royauté et une papauté alliées dans une nouvelle fiscalité très chrétienne, celle qui y fait participer les plus pauvres ! Un christianisme économique et financier engendrant le paupérisme !
Parle-t-il de Lucio Gelli, le maçonnique trésorier, un pilier de Gladio, officine terroriste de l’OTAN, et de la Banque Ambrosiano, il le déclare, ce qui fut vrai, fasciste comme, y insiste-t-il, la majorité de l’Italie silencieuse ! On sait qu’il connaît, mais l’instinct de survie l’oblige à porter un bonnet d’âne.
Que ne nous parle-t-il point du Vatican, comme d’autres faux dévots osent sans rougir nous entretenir d’une finance et haute finance islamique ! Autant donner au Christ la première place à la City ou à Wall Street, et biffer le passage évangélique sur le fouet qui a battu les marchands du temple, pour cause d’incitation possible à la haine ! Mais il n’est pas dit que nous ne verrons pas un jour le même Évangile ou le noble Coran expurgé ou du moins accompagné de mises en garde, de notes en bas de page, ou d’une préface composée par quelque nouveau clone de BHL, comme pour la réédition du livre célèbre écrit en 1925-26 par celui dont le nom a les effets d’un exorcisme !
Ce qui semblait hanter Umberto était cette théorie du complot dont il faisait mine de condamner l’expression, signe pour lui, clamait-il assez bruyamment, d’une insanité politique ! Car enfin, si le Pape François vient d’appeler les Chrétiens à la miséricorde dans l’année qui y est consacrée, traduisez, comme il vous invite, par l’accueil aux migrants que le porte avion turc d’Erdogan nous catapulte, ou par l’abolition mondiale de la peine de mort, presqu’au même moment où une énième explosion à Homs fait près de soixante victimes, il parle par antithèse, en négation systématique de la réalité, refuse de voir l’évidence que la mort nous entoure, à l’échelle d’une guerre mondiale renaissante, la même qu’avant mais autrement, avec le même principe de finance, et dont aucune drogue ne saurait masquer le progrès chaque jour grandissant ! Umberto Eco le savait et nul doute, pour les fidèles, qu’il s’en explique devant le Maître de nos destinées !
« Il n’est point de secrets que le temps ne révèle« (Britannicus, 1669, de Jean Racine, Acte IV, scène IV) récitaient debout dans les temps de l’obscurantisme, les jeunes têtes du lycée !
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