Nous vivons véritablement tous dans un asile psychiatrique géant à ciel ouvert qui s’appelle la France. Nous assistons à la mise en place d’une société de la délation et du fichage qui, de surcroît, utilise des indices totalement stupides qui n’ont strictement rien à voir avec la radicalisation, mais tout simplement avec la pratique religieuse la plus classique. Imaginons une seconde que ce tableau Excel se soit appliqué à des étudiants de culture et de religion juives ! Est-ce que vous pensez réellement que le président de l’université de Cergy-Pontoise, François Germinet, serait encore à son poste et pourrait s’en sortir avec un simple communiqué ?!
De plus, ce genre d’initiative ne peut que rendre les gens totalement paranoïaques et ainsi produire de nombreux dérapages qui peuvent détruire des vies. Des règlements de compte peuvent également avoir lieu, il suffira de signaler la personne que l’on n’aime pas trop comme étant « radicalisée » !
Absentéisme récurrent aux heures de prière, changement de tenue vestimentaire, arrêt de l’alcool… L’université de Cergy-Pontoise a reconnu lundi une maladresse après la diffusion d’un message à ses personnels visant à détecter des “signaux faibles de radicalisation” #AFP pic.twitter.com/BupseZ2UQS
— Agence France-Presse (@afpfr) October 14, 2019
Adressé lundi 14 octobre aux personnels de l’université, le document répertorie des « signaux faibles » censés permettre de déceler le « processus » chez les étudiants ou collègues.
« Apparition du voile », « changement de physionomie » avec « port de la barbe sans moustache », « changement vestimentaire » avec « port d’une djellaba », « absentéisme récurrent aux heures de prières », « refus de l’autorité des femmes », « arrêt de consommation de boissons alcoolisées »… Voilà quelques-uns des « signaux faibles » censés permettre de détecter un « processus de radicalisation » chez les étudiants ou les collègues.