À présent que le constat a été fait, attendons de voir comment va réagir la firme suisse. Va-t-elle retirer ses machines du marché en attendant de trouver une solution à ce problème sérieux ? C’est ce qu’a fait l’industrie automobile lorsque les organes de sécurité présentaient quelque anomalie. Là aussi, il s’agit de sécurité…sanitaire.
« Nespresso, what else ? » La filiale du groupe Nestlé devrait bientôt revoir son slogan. Trois professeurs espagnols de l’université de Valence ont passé au crible les fameuses machines de la marque Suisse et découvert qu’elles recelaient de bactéries en tous genres. Ainsi, sur les neufs machines Nespresso analysées par les scientifiques, entre 35 et 67 espèces de bactéries différentes, pour certaines « avec des propriétés pathogènes » (qui peuvent transmettre des maladies, NDLR), ont été décelées.
Pour parvenir à ces résultats, publiés dans la revue spécialisée Nature, les scientifiques ont examiné neufs machines de la marque Nespresso, utilisées dans un cadre domestique ou semi-domestique, pendant un an, ainsi qu’une autre machine, de la marque Krups. « Nous avons choisi un des systèmes de préparation de café les plus répandus, Nespresso, en raison de sa popularité et de son caractère standard », expliquent les chercheurs. « Elles permettent ainsi d’avoir un spectre très large d’observation » ajoutent-ils.
S’il est normal de retrouver des bactéries dans des endroits humides et chauds, les professeurs ont toutefois été surpris par la rapidité de prolifération et la diversité des bactéries dans ce contexte précis. D’autant plus que la caféine est un alcaloïde connu pour ses propriétés antibactériennes.
Concernant le départ de colonisation des dites bactéries, cela se fait, selon les chercheurs, dans le bac de récupération des capsules usagées, avant de se propager dans le reste de la machine. Les professeurs préconisent donc un bon nettoyage de la Nespresso, notamment de la grille d’égouttage, de celle qui soutient la tasse ainsi que du bac à capsules, si possible fréquemment, avec un produit antibactérien.
Le Parisien.fr / AFP