Malgré un système de quadrillage policier extrêmement dense, à un point tel que des manifestants ont dû être fouillés une dizaine de fois avant d’arriver sur les Champs-Élysées afin d’être sûr de ne pas laisser des Gilets jaunes venir enquiquiner Emmanuel Macron, malgré un très petit nombre de personnes ayant pu assister à la commémoration du 8 mai 1945, Emmanuel Macron a réussi l’exploit de se faire chahuter, huer et siffler !
Le président de la République a été la cible de sifflets et de slogans appelant à sa démission lors des commémorations du 8 Mai.
Le préfet de Paris avait pourtant interdit les manifestations et mis en place un dispositif drastique de sécurité.La pluie n’était pas la seule à accompagner Emmanuel Macron lors des commémorations à Paris du 8 mai 1945, date de la victoire finale des forces alliées sur l’Allemagne nazie en 1945. Selon Le Huffington Post, plusieurs personnes ont scandé : « Macron démission ! », lorsque celui-ci a remonté l’avenue parisienne accompagné par quelques sifflets.
Selon la même source, l’imposant dispositif sécuritaire mis en place sur la place de l’Étoile et les Champs-Élysées, qui tenait la foule à bonne distance du cortège, n’a pas empêché les contestataires de se frayer un chemin dans la foule « éparse », et « globalement silencieuse ».
Le préfet de Paris, Didier Lallement, avait pris le 7 mai un arrêté préfectoral interdisant « tous cortèges, défilés et rassemblements revendicatifs déclarés, annoncés ou projetés », pour le 8 Mai à Paris, autour de la place de l’Étoile et plus largement dans un périmètre incluant le palais de l’Élysée et la place de la Concorde.
Cette décision était justifiée par « l’organisation de cérémonies solennelles [de l’armistice de la Seconde Guerre mondiale] qui ne sauraient être troublées par des manifestations revendicatives », avait précisé la préfecture dans un communiqué de presse. « Certains groupes se revendiquant des “Gilets jaunes” appellent à manifester à nouveau sur les Champs-Élysées, et [ces] cérémonies du 8 Mai sont considérées par ces groupes comme une occasion d’interpeller les plus hautes autorités, notamment le chef de l’État », avait-elle ajouté, ciblant précisément les Gilets jaunes.
Photo d’illustration : Emmanuel Macron lors des commémorations de l’armistice du 8 Mai 1945, sur la tombe du soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe, le 8 Mai 2019, à Paris. Martin Bureau / AFP