On savait que les œuvres d’art des pays dévastés par la guerre étaient pillées et revendues en Occident mais on ne pouvait imaginer un instant que la maison Pierre Bergé pût être impliquée dans un tel trafic. Il s’agit tout de même de pillage et de crime organisé ; l’accusation est gravissime !
Des centaines d’antiquités vendues notamment par la maison Pierre Bergé auraient été pillées au Proche et Moyen-Orient dans des pays instables politiquement comme l’Égypte, la Libye, le Yémen, ou encore la Syrie.
C’est un dossier titanesque sur lequel les enquêteurs de l’OCBC (l’Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, qui dépend de la Police Judiciaire, ndlr) travaillent depuis plusieurs années. Des centaines d’antiquités vendues notamment par la maison Pierre Bergé auraient été pillées au Proche et Moyen-Orient dans des pays instables politiquement comme l’Égypte, la Libye, le Yémen, ou encore la Syrie. Elles étaient ensuite revendues sur le marché de l’art en France via entre autres, la maison de ventes aux enchères Pierre Bergé et Associés. Un trafic qui a généré plusieurs dizaines de millions d’euros.
Dans cette affaire, cinq personnes ont été interpellées hier, lundi 23 juin et aujourd’hui. Il s’agit notamment du directeur de la maison de vente « Pierre Bergé et associés », et d’un de ses experts. Ce dernier est suspecté d’avoir « maquillé » le passé de certains objets afin de les revendre sur le marché français. Trois autres personnes dont un grand marchand d’art parisien, sont également en garde à vue.
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Photo d’illustration : des antiquités égyptiennes au musée du Louvre (illustration)Crédit : JOEL SAGET / AFP
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23 juin 2020