C’est tout de même extraordinaire d’apprendre en lisant le titre de cet article qu’une bactérie mortelle se propage dans les hôpitaux ! C’est pourtant l’inverse qu’on aurait dû nous apprendre, que cette bactérie a été éradiquée dans les hôpitaux ! C’est encore une fois une bactérie qui va causer un grand nombre de catastrophes dans le cadre des maladies nosocomiales responsables chaque année de milliers de morts en France. Deux causes essentielles à cet échec scandaleux : la prescription routinière de traitements antibiotiques lourds à des patients après chirurgie et un manque évident de moyens afin d’assurer l’hygiène. Et ce ne sont certainement pas les réformes draconiennes à visée essentiellement économique, imposées par les différents gouvernements qui risquent d’arranger les choses. Ces réformes sont clairement criminelles.
Des scientifiques australiens ont lancé l’alerte dans une étude publiée lundi.
Son nom savant est Staphylococcus epidermidis. Une bactérie capable de causer des infections quasi incurables se propage sans être détectée dans les hôpitaux du monde entier, préviennent des scientifiques australiens dans une étude publiée lundi 3 septembre dans la revue Nature Microbiology. Ces chercheurs de l’Université de Melbourne ont découvert trois variantes de cette bactérie multirésistante dans des échantillons provenant de 10 pays, incluant des souches d’Europe qui ne peuvent être maîtrisées de manière fiable par aucun médicament actuellement sur le marché.
« Nous avons commencé avec des échantillons en Australie », puis, avec d’autres prélèvements, obtenu un « aperçu global et constaté que la bactérie est présente dans de nombreux pays et de nombreuses institutions à travers le monde », a expliqué Ben Howden, directeur de l’Unité de diagnostic microbiologique du Laboratoire de santé publique de l’Institut Doherty de l’université de Melbourne.
Une bactérie naturellement présente sur la peau
La bactérie est naturellement présente sur la peau. Mais la variété de la bactérie résistante aux antibiotiques infecte le plus souvent les personnes âgées, aux défenses immunitaires affaiblies ou des patients porteurs de dispositifs implantés, tels que des cathéters, des valves cardiaques ou des prothèses articulaires.
Ce staphylocoque blanc est apparenté au staphylocoque doré (Staphylococcus aureus), résistant à l’antibiotique méticilline (le SARM), plus connu et plus mortel. « Elle peut être mortelle, mais c’est généralement chez des patients qui sont déjà très malades à l’hôpital… cela peut être assez difficile à éradiquer et les infections peuvent être graves », souligne Ben Howden…
France TV Info / AFP