Toujours bon de revenir à l’histoire pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Ces propos correspondent parfaitement avec le témoignage de M. Ourad Méziane dont le journal Horizons avait publié un long communiqué du RCD sans son autorisation et après avoir donné le BAT à l’imprimeur pour tirage.
« C’est le général Larbi Belkheir, chef de cabinet de Chadli Bendjedid qui a ordonné à Saïd Sadi de faire une déclaration pour dénoncer la marche historique du Mouvement culturel berbère, organisée le 25 juin 1990 », a encore révélé Nordine Aït Hamouda, désormais député indépendant.
Ce dernier semble avoir décidé de laver le linge sale du RCD en public puisqu’il ne fait plus partie de la famille de ce parti, laminé lors des élections législatives du 4 mai dernier avec seulement 9 sièges obtenus à l’issue de ce scrutin. Nordine Aït Hamouda a, par ailleurs, comparé Saïd Sadi à Messali El Hadj. « Saïd Sadi est un dictateur. C’est un Messali El hadj avec l’aura en moins », a affirmé Nordine Ait Hamouda. Ce dernier a ajouté que, lors des élections présidentielles de 1995, c’est l’armée qui a rassemblé à Saïd Sadi les signatures exigées préalablement à tout candidat voulant postuler à la magistrature suprême. Le fils du Colonel Amirouche a avoué : « C’est moi qui avais récupéré ces signatures à Sadi ».
Par ailleurs, Nordine Aït Hamouda a affirmé qu’il y a eu un accord entre le pouvoir actuel et le RCD concernant le nombre de sièges à lui attribuer. « Le RCD a obtenu seulement trois sièges dans la wilaya de Tizi-Ouzou mais on a enlevé un siège au RND et on l’a attribué au RCD pour que ce dernier puisse avoir 4 sièges officiellement », a indiqué Nordine Ait Hamouda. Ce dernier a déclaré en outre qu’à Alger, le RCD n’a obtenu aucun siège et c’est le pouvoir qui lui en a fait cadeau, conformément à leurs accords. L’ancien numéro deux du RCD, exclu de ce parti après avoir été accusé de trahison, a précisé que les listes des candidats du RCD aux législatives du 4 mai passé ont été conçues par Saïd Sadi en personne. Il a ajouté que de vrais cadres du parti ont été écartés de la liste des candidats à Tizi-Ouzou au profit d’un « vendeur d’alcool et de deux repris de justice ». Quant aux autres candidats, il s’agit d’illustres inconnus même par les militants du parti.
13 mai 2017