Encore une fois, c’est la preuve que ce pays est dirigé par des voyous qui ne respectent plus aucune règle et qui se protègent les uns les autres. Vous avez le patron actuel de Radio France, censé diriger une grande partie de la diffusion de l’information dans ce pays, qui vient d’être condamné sévèrement à une peine de prison avec sursis et 20 000 € d’amende pour ne pas avoir respecté les règles d’attribution de marchés publics. La moindre des choses dans un pays civilisé serait qu’il démissionne de son poste de PDG de Radio France ou à défaut, qu’il en soit écarté au titre de mesure conservatoire. En d’autres termes, nous avons actuellement à la tête de Radio France un voyou condamné à de la prison ! Il a fait appel, c’est son droit, mais pour le moment il est condamné. D’autant que sa défense est extrêmement légère puisque, venant du secteur privé, il a prétexté tout bonnement ne pas connaître les règles d’attribution des marchés publics, reconnaissant d’une certaine manière, son incompétence. Franchement, s’il a cru, un moment qu’un juge pouvait avaler une telle couleuvre et accepter une excuse aussi pathétique, alors que nul, parmi les communs des mortels, n’est censé ignorer la loi, c’est qu’il se moque vraiment de nous et encore plus de la république qu’il était censé servir.
Pour bien comprendre la gravité de la situation, vous avez un type surdiplômé qui gagne environ 15 000 € par mois et qui dit ne pas connaître une des règles les plus élémentaires concernant l’obtention des marchés publics. Rappelons que la personne qui lui avait succédé à l’INA, Madame Agnès Saal, avait été épinglée pour avoir dépensé plus de 10 000 € par mois en frais de taxi ! On vous l’avait dit, ces gens n’ont aucun sens des réalités ; ils ne vivent pas parmi nous.
Nous vous invitons à écrire immédiatement au CSA et de manifester votre courroux en expliquant à quel point vous êtes choqués de voir Monsieur Mathieu Gallet maintenu à son poste de PDG de Radio France. Vous pouvez leur écrire ici.
Le PDG de Radio France a été condamné à un an de prison avec sursis et à une amende de 20 000 euros pour des faits entre 2010 et 2014.
Le PDG de Radio France, Mathieu Gallet, a été condamné lundi par le tribunal correctionnel de Créteil à un an de prison avec sursis pour « favoritisme » pendant son mandat à la tête de l’Institut national de l’audiovisuel (INA). Mathieu Gallet, qui a présidé l’INA entre 2010 et 2014, a également écopé d’une amende de 20 000 euros. Le tribunal s’est montré plus clément que le parquet qui réclamait dix-huit mois de prison avec sursis et 40 000 euros d’amende. Mathieu Gallet va faire « immédiatement appel » de cette décision, ont annoncé ses avocats. « Compte tenu des conditions dans lesquelles l’enquête et l’audience se sont déroulées, la décision du tribunal n’est pas une surprise », ont réagi Christophe Ingrain et Rémi Lorrain, à la sortie du tribunal correctionnel de Créteil.
« Nous faisons immédiatement appel pour que la cour examine ce dossier avec sérénité et dans le respect des droits de la défense », ont-ils ajouté. Avant que le jugement soit rendu, Mathieu Gallet avait fait savoir par voie de presse qu’il ne démissionnerait pas de Radio France en cas de condamnation. Il compte aller au terme de son mandat à la Maison ronde, prévu en mai 2019.
Deux sociétés « favorisées »
Le haut fonctionnaire de 41 ans est soupçonné d’avoir « favorisé » deux sociétés de conseil, auxquelles l’établissement public a commandé plus de 400 000 euros de prestations. Le premier volet de l’affaire concernait l’entreprise Balises de son consultant Denis Pingaud. Ce professionnel de l’audiovisuel était utilisé par l’INA comme « conseiller externe ». Rémunéré 5 000 euros par mois, il a perçu 130 000 euros hors taxes. Un total qui aurait dû forcer l’établissement de Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) à mettre sa société en concurrence, pour respecter la réglementation des marchés publics. Lors de son procès, Mathieu Gallet avait avoué n’avoir « jamais été confronté à ces questions de marchés publics », un domaine qui lui « était totalement inconnu ». Il avait rejeté la faute sur « les équipes en place à l’INA », qui ne lui ont pas transmis de « signaux d’alerte » sur la nécessité d’un appel d’offres.
La procureure, Amélie Cladière, avait estimé que Denis Pingaud servait de « coach personnel » à Mathieu Gallet, financé « avec de l’argent public », notamment pour lancer sa candidature à la direction de Radio France. Un scénario « au minimum insultant, au pire diffamatoire », avait rétorqué Mathieu Gallet, en détaillant les missions de son conseiller : écrire des discours, accompagner plusieurs projets de l’INA, dont la refonte du site internet, conseiller l’établissement sur sa stratégie. Second volet de l’affaire, un contrat de 2013 entre l’INA et la société de conseil Roland Berger Strategy, pour 289 000 euros hors taxes. L’entreprise avait été choisie après un appel d’offres « trop court » et Mathieu Gallet avait faussé la concurrence en prévenant ce prestataire dès 2010 que l’INA aurait besoin de fusionner deux directions, selon la procureure. Ses avocats défendent, eux, la régularité de cette procédure : les sociétés avaient cinq jours pour envoyer leur « fiche d’identité » à l’INA, mais disposaient de […]
Le Point
Source : AFP