L‘article ne précise pas quand a été déposée cette plainte car fin décembre dernier, monsieur Michel-Ange Flori, auteur de ce photomontage affiché sur un panneau publicitaire 4 par 3 dans le Var, a été blanchi par la Cour de cassation. Ceci est donc une pure perte de temps et d’argent public et c’est d’autant plus inquiétant qu’il est question de liberté d’expression en plein début janvier pendant qu’Emmanuel macron rend hommage aux victimes de l’attentat de Charlie hebdo ! De fait, on se demande bien où est passé l’esprit Charlie ? À moins que la liberté d’expression utilisant la caricature violente ne soit valable que pour le camp du bien, celui de la Doxa et donc du pouvoir…
Le nom de l’afficheur varois, Michel-Ange Flori, responsable de caricatures montrant Emmanuel Macron grimé en nazi, revient dans une nouvelle affaire portée devant la justice.
Emmanuel Macron a porté plainte contre Delphine Jegousse, alias Amandine Roy sur les réseaux sociaux pour « injure publique envers un corps constitué, un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité publique ».
L’avocat d’Emmanuel Macron lui reproche d’avoir diffusé sur son compte Twitter les caricatures de Michel-Ange Flori, montrant Emmanuel Macron représenté d’un côté avec les attributs nazis et de l’autre, le Maréchal Pétain, selon Ouest-France.
Michel-Ange Fiori, blanchi par la justice
Reste à savoir si le tribunal d’Angers prendra une décision similaire à une précédente affaire. Michel-Ange Flori, à l’origine de ces montages photos avait été condamné en première instance pour injures publiques, puis en appel à 10.000 puis 5.000 € d’amende. Le chef de l’État avait chargé son avocat de poursuivre le Varois.
Mais l’affaire avait été portée en cassation et l’afficheur avait été blanchi par la justice. En décembre dernier, elle avait annulé l’arrêt de la cour d’appel d’Aix du 24 janvier 2022, qui l’avait condamné à 5.000 euros d’amende pour injures publiques.
Et avait ainsi estimé que les photomontages de l’afficheur n’avaient rien d’illégaux, défendant, en substance, le débat suscité ou des critiques à la hauteur de la fonction de la personne visée, soulignant encore la présence de la précautionneuse mention « affichage satirique et parodique ».
Photo d’illustration : Emmanuel Macron, lors de son déplacement à Toulon. Photo Frank Muller
6 janvier 2023