C’est à se demander à quoi peut bien servir l’Unesco si ce n’est à pousser à créer un paradigme de gouvernance mondiale mais cette information a malgré tout le mérite de nous rappeler un fait essentiel, à savoir la folie négationniste qui s’est emparée de l’entité sioniste scélérate qui voudrait effacer de la mémoire universelle 13 siècles et demi de présence musulmane à Hébron ! Un peu comme si, en 2017, des descendants de pharaons venaient en force réclamer leur possession de l’Égypte… L’Histoire se souviendra du ridicule de cette situation.
L’Unesco a fait vendredi de la vieille ville d’Hébron, située en Cisjordanie occupée, une « zone protégée ».
Cette question est l’enjeu d’un affrontement diplomatique acerbe entre Palestiniens et Israéliens. Ces dernières semaines, c’était le projet de transfert de l’ambassade d’Israël à Jérusalem qui attisait les tensions entre les deux communautés. Ce vendredi, il était question de la vieille ville d’Hébron : par un vote de l’Unesco, la plus grande ville de Cisjordanie occupée a été inscrite sur les listes du patrimoine mondial et du patrimoine en péril.
Ce vote (12 pour, 3 contre, 6 abstentions), organisé à Cracovie (Pologne), a été salué comme « un succès dans la bataille diplomatique menée par les Palestiniens sur tous les fronts face aux pressions israéliennes et américaines», par le ministère palestinien des Affaires étrangères. En revanche, le porte-parole du de son homologue israélien, Emmanuel Nahshon, a qualifié la décision de l’Unesco de « souillure morale ».
Dans une vidéo diffusée sur Facebook, le Premier ministre de l’État hébreu Benjamin Netanyahu a regretté « une autre décision délirante de l’Unesco ». « Cette fois-ci, ils ont estimé que le tombeau des Patriarches à Hébron est un site palestinien, ce qui veut dire non-juif, et que c’est un site en danger », a-t-il ajouté.Le Tombeau des Patriaches contre la mosquée d’Abraham
Hébron abrite une population de 200 000 Palestiniens et de quelques centaines de colons israéliens, retranchés dans une enclave protégée par des soldats, près du lieu saint que les juifs appellent Tombeau des Patriarches et les musulmans Mosquée d’Ibrahim.
Les Palestiniens estiment que le site est menacé en raison d’une montée « alarmante » du vandalisme contre des propriétés palestiniennes dans la vieille ville, qu’ils attribuent aux colons israéliens. Les responsables israéliens estiment pour leur part que la résolution sur Hébron nie une présence juive de 4 000 ans. Le tombeau des Patriarches abriterait la dépouille d’Abraham, père des trois religions monothéistes, de son fils Isaac, de son petit-fils Jacob et de leurs épouses Sarah, Rebecca et Léa.
Colère partagée par les États-Unis
Les États-Unis ont également vigoureusement rejeté cette résolution la qualifiant d’« affront à l’histoire ». L’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Nikki Haley, a affirmé que cette initiative « discrédite encore plus une agence onusienne déjà hautement discutable » et a promis de réévaluer les relations avec l’Unesco.
Le représentant du Centre Simon Wiesenthal – seule organisation non gouvernementale juive accréditée auprès de l’Unesco – a déploré la « politisation » du dossier.
Les relations entre l’Unesco et Israël sont très mauvaises depuis 2011, date de l’admission de la Palestine comme membre à part entière, un progrès vers sa reconnaissance internationale en tant qu’État. Les […]
C.S – Le Parisien / AFP