Ils vont très loin pour une maladie qui, rappelons-le, n’est même pas classifiée dans la liste des maladies à déclaration obligatoire comme l’explique parfaitement le Dr Amine Umlil du CHU de Cholet. Ces contradictions vont produire d’autres fractures du camp présidentiel car le pass sanitaire n’est rien d’autre que la mise en place d’une dictature sanitaire.
Le pass sanitaire suscite des oppositions dans une partie très large de l’opinion.
Même la majorité LREM est debout sur le frein contre ce projet qui vise à bannir ceux qui sont malades ou qui, tôt ou tard, ne sont pas vaccinés. La discussion en commission des Lois mardi soir dernier a donné lieu, sur ce point, à des échanges particulièrement instructifs. Olivier Véran a joué le rôle de garde-chiourme du Great Reset et du capitalisme de surveillance qui se met en place contre la volonté majoritaire.
Le pass sanitaire est entré dans la loi mardi soir, et cette loi devrait être promulguée prochainement, une fois que la navette parlementaire sera terminée. Il s’agit de l’extravagante loi de gestion de la sortie de crise sanitaire, dont l’objet est en réalité de pérenniser des mesures adoptés durant la crise bien au-delà de la crise elle-même.
Dans ce projet, on lira l’amendement qui a été ajouté en commission par le gouvernement :3° Sans préjudice des articles L. 211‑2 et L. 211‑4 du code de la sécurité intérieure, réglementer les rassemblements de personnes, les réunions et les activités sur la voie publique et dans les lieux ouverts au public ;
4° (nouveau) Subordonner l’accès des personnes à certains lieux, établissements ou évènements impliquant de grands rassemblements de personnes pour des activités de loisirs ou des foires ou salons professionnels à la présentation du résultat d’un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination par la covid-19, d’un justificatif de l’administration d’un vaccin contre la covid-19 ou d’un document attestant de leur rétablissement à la suite d’une contamination par la covid-19 ;
5° (nouveau) Jusqu’au 30 juin 2021 inclus, interdire aux personnes de sortir de leur domicile au cours d’une plage horaire comprise entre 21 heures et 6 heures, sous réserve des déplacements strictement indispensables aux besoins familiaux ou de santé. Les limites de cette plage horaire peuvent être adaptées aux spécificités des collectivités mentionnées à l’article 72‑3 de la Constitution sans en allonger la durée.
I bis (nouveau). – Nul ne peut exiger la présentation des documents mentionnés au 4° du I pour l’accès à d’autres lieux, établissements ou évènements que ceux mentionnés au même 4°.
Le gouvernement entend donc « subordonner l’accès des personnes à certains lieux » à la présentation d’un document prouvant que ces personnes ne sont pas malades ou qu’elles sont vaccinées. Il s’agit du pass sanitaire, dont la présidente LREM de la Commission des Lois a obtenu que la loi le limite explicitement aux seuls lieux pour lequel il est conçu.
Véran outrepasse le Conseil Scientifique
Cette fois, le gouvernement ne peut d’ailleurs se recommander des avis du Conseil Scientifique : ce dernier s’est montré très prudent (malgré les pressions qu’on imagine) sur l’invention du pass sanitaire.
« Le pass sanitaire, utilisé de manière temporaire et exceptionnelle, peut permettre à la population une forme de retour à la vie normale en minimisant les risques de contamination par le virus Sars-CoV-2 »
On voit bien ici toute la réticence des scientifiques pour un dispositif qui « peut permettre » un retour à la vie normale. Avec cette nuance que sa mise en place dans certains lieux n’empêchera pas de devoir y porter le masque, de l’aveu même du gouvernement.
Toujours est-il que le projet de loi va bien plus loin que cette recommandation. Il propose un pass permanent, et non « temporaire » ou exceptionnel. Il fige dans le marbre une mesure qui devait être ponctuelle. Et sur ce point, le ministre Véran explique que la conservation des données (anonymisées, selon lui) que le pass permettra servira à lutter contre d’autres pandémies.Véran outrepasse les réserves de LREM
Mais le Conseil Scientifique n’est pas le seul à ne pas vouloir du pass sanitaire. Nous avons vu que la présidente de la Commission, la pourtant peu rebelle Yael Braun-Pivet, avait imposé une limitation explicite à la production du pass. D’autres députés de la majorité ne se sont pas gênés pour exprimer leur opposition à la mesure.
Un député LREM de Paris a même refusé de voter la mesure. Il s’agit de Pacôme Rupin, qui a jugé le texte discriminatoire.
Mais, un rouleau compresseur passe, qui balaie toutes les oppositions, même celles du parti majoritaire. Il serait intéressant de savoir pour quelle raison une telle insistance, qui n’est pas réclamée par le Conseil Scientifique s’exerce. On se rappellera que le Great Reset de Klaus Schwab ne propose pas autre chose que l’instauration de ce traçage « sanitaire » généralisé.
Une coïncidence, sans doute !
6 mai 2021