Mon Dieu que les gens sont fragiles, des petites natures. Comment est-il possible d’être terrorisé par Patrick Cohen ? C’est véritablement une anomalie qui démontre à quel point les élites françaises sont extraordinairement médiocres. Les accusations portées contre l’animateur star de France Inter de 2010 à 2017 sont graves. Il s’agit d’humiliations récurrentes, devant tout le monde et parfois même en plein direct ! Il va être compliqué pour la direction d’affirmer qu’elle n’était pas au courant.
Plusieurs témoignages ont été recueillis par Mediapart. Près d’une vingtaine reprochent à Patrick Cohen des « critiques acerbes », un comportement « agressif », des « humiliations quotidiennes » et des pleurs ! La réunion estivale de l’année dernière a fait apparaître des grosses craintes dans les équipes traumatisées : « Elles ont fait comprendre à notre direction que Patrick Cohen n’était pas un homme nouveau pour nous, qu’on le connaissait très bien, et qu’il nous a laissé de très mauvais souvenirs » !
Encore une fois, il sera compliqué pour la direction de nier l’évidence car cette même direction de France Inter avait missionné une responsable de la matinale pour surveiller son comportement ! C’est tout simplement un aveu. Tout ceci n’a pas empêché le retour de Patrick Cohen étant donné les appuis politiques qu’il possède quelles que soient les casseroles qu’il traîne. C’est ainsi que fonctionne la France des élites.
On imagine qu’il va crier au complot. Il va nier toute responsabilité et pourquoi pas, lorsque cela se corsera un peu plus, il criera à… l’antisémitisme. Maintenant que l’on sait comment il travaillait sur France Inter, il serait intéressant de s’occuper de France 5 et de son émission C’est à vous.
C’est ce même Patrick Cohen, moralisateur hors pair, qui passait son temps à critiquer le professeur Raoult pour le même type de reproches…
tensions à France Inter, on croyait déjà tout connaître. Depuis plusieurs mois dans les couloirs de l’indéboulonnable leader de la bande FM, qui accumule les records d’audience, on le sait, l’ambiance n’est pas à la célébration.
Soupçons de mise à l’index de l’humour politique après le licenciement de Guillaume Meurice, inquiétudes sur les bouleversements de la grille de rentrée, qui a vu diminuer la place du reportage et de l’actualité sociale et environnementale, éviction concomitante de Yaël Goosz de sa place d’éditorialiste politique du matin au profit de Patrick Cohen… Les tensions ont culminé le 11 juillet 2024, lors d’une réunion entre la rédaction de France Inter et la directrice de la station, Adèle Van Reeth.
On ignorait encore que ce jour-là, la patronne a fait face à une fronde inédite, qu’elle n’avait pas anticipée : l’annonce du retour de Patrick Cohen a ravivé chez plusieurs historiques de la station les souvenirs douloureux d’un management brutal, du temps où l’éditorialiste était rédacteur en chef et présentateur de la matinale de France Inter, entre 2010 et 2017. Et les témoignages ont commencé d’affluer.
« On pensait qu’on allait rester sur le cas de Yaël Goosz, et finalement un truc de l’ordre de la catharsis s’est produit. Je n’avais jamais vécu ça à Inter », relate un des journalistes les plus chevronnés de la rédaction et présent lors de la réunion…