N’importe quel être humain doué d’intelligence et d’un tant soit peu de logique et de sens de la justice et du droit comprendrait aisément que cet arrêté est farfelu et totalement illégal. Il est d’autant plus illégal qu’il porte en lui les germes d’un plausible trouble à l’ordre public, puisqu’il discrimine une partie de la population et l’empêche de circuler, d’aller et venir librement comme le garantit la loi. Mieux encore, et là est la preuve de la profonde stupidité de nos dirigeants islamophobes : le maire avance que cet arrêté est légal au motif qu’il existe un arrêté semblable empêchant les baigneurs de se trimbaler en slip dans les rues de la ville. Il met ainsi sur le même plan la pudeur saine et neutre et l’exhibitionnisme qui est interdit par la loi !
Le summum de l’hypocrisie maladive de cet énergumène qui parle de plages laïques (!!!), est atteint lorsqu’il affirme que le burkini est un uniforme (!!!), qu’il représente ainsi la tenue officielle d’un groupe contre lequel on est en guerre (!!!), le texte de son arrêté municipal stipule “toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité” n’est pas autorisée à accéder aux plages cannoises et à s’y baigner. Doit-on comprendre que le topless est une tenue de bonnes mœurs ? Est-ce une blague ? Des dizaines de plages nudistes en France sont autorisées et ça ne dérange personne et maintenant on veut nous faire admettre qu’une femme habillée et qui refuse d’afficher sa nudité — totale ou partielle — est contraire aux bonnes mœurs ! La France est en train de tourner cinglée à cause d’une élite politique laïciste athégriste extrêmement dangereuse. De plus comment le burkini serait l’uniforme de Daech alors qu’il existe depuis bien plus longtemps que lui ? On se demande également pourquoi cette tenue serait dangereuse mais jusqu’au 31 août, après ça elle devient légale et totalement inoffensive ?
Bref, il s’agit manifestement d’un abus de droit, très facilement contestable et condamnable devant le tribunal administratif ; je dirais même que nous sommes face à une énième provocation politique qui ne peut qu’engendrer des tensions au sein de la population française, alors que le peuple, lui, n’a absolument rien demandé. Il faut dire aussi que c’est l’affaire Speedwater de Marseille qui a ouvert, pour ainsi dire, la brèche dans laquelle s’engouffrent tête baissée ces pseudo gardiens du temple. On est en droit de se demander d’ailleurs où étaient planqués ce M. Arbey et ses semblables imbéciles, lorsqu’il était question de dénoncer Lafarge qui finançait Daech, de dénoncer les fournisseurs d’accès satellitaires à Internet, de dénoncer les pays qui arment Daech et les soignent dans les hôpitaux israhelliens par exemple…
Décidément, il y a des gifles laïques qui se perdent…
La mairie de Cannes assure ne pas viser les femmes musulmanes voilées, mais seulement celles portant ce maillot de bain couvrant l’intégralité du corps et les cheveux.
Deux jours après l’annulation d’une journée destinée aux femmes porteuses de burkini dans une piscine de Marseille, la polémique sur cette combinaison de bain intégrale, couvrant tout le corps de la tête aux chevilles, rebondit. Par un arrêté municipal pris le 28 juillet 2016, remarqué par les internautes et relayé sur Twitter jeudi 11 août, la ville de Cannes a interdit, jusqu’au 31 août, l’accès aux plages aux personnes dont la tenue ne respecterait pas “la laïcité”.
Une mesure qui ne vise “pas le voile, la kippa ou la croix”, mais les signes jugés “ostentatoires”, explique à francetv info le directeur général des services de la mairie, qui considère le burkini comme “un signe d’adhésion au jihadisme”.
“Le burkini n’est pas une tenue, mais un uniforme”
Le directeur général des services, Thierry Migoule, assure pourtant que ce sont trois autres raisons qui expliquent l’interdiction du burkini. Ce vêtement, plus ample qu’une combinaison et conçu pour la baignade, poserait “un problème d’hygiène” et un risque pour la sécurité de la personne qui la porte et des sauveteurs, “qui n’ont pas appris à sauver des gens tout habillés”. Enfin, la mairie craint des troubles à l’ordre public : “Dans ce contexte d’état d’urgence, on ne sait pas comment les gens pourraient réagir devant des tenues provocatrices.”
Aux yeux de Thierry Migoule, le burkini n’est “pas une tenue, mais un uniforme”. Ce maillot de bain couvrant l’intégralité du corps, y compris les cheveux, vendu comme une façon pour les femmes voilées de se baigner sans se découvrir, est, à ses yeux, “un signe ostentatoire d’adhésion à un mouvement qui nous combat, au jihadisme.” Pour lui, ce qui fait du burkini un signe religieux “ostentatoire”, à la différence d’un voile, est sa nouveauté : “C’est quelque chose que l’on ne voyait pas il y a quelques années.”
Pas une seule amende infligée en deux semaines
La mairie assure que la présence de femmes en burkini à Cannes “a été constatée”, même s’il concède qu’il n’y en a “pas beaucoup”. Depuis l’entrée en vigueur de la mesure, fin juillet, la police municipale “n’a pas mis un seul PV”, affirme Thierry Migoule, pour qui, “dans un premier temps, il s’agira d’expliquer la mesure”. Le port du burkini sur les plages de Cannes est désormais passible de 38 euros d’amende.
Dans l’arrêt, la définition des vêtements interdits est floue : le texte interdit les plages à “toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité”, et des règles d’hygiène et de sécurité. Un autre passage évoque les “tenues de plage manifestant de manière ostentatoire une appartenance religieuse”. Mais la mairie assure que seul le burkini est visé.
Une entrave à la liberté d’aller et venir ?
L’arrêté s’appuie sur la laïcité et “le principe de neutralité des services publics qui en découle”, principe qu’il étend donc aux plages de Cannes, présentées comme “le service public balnéaire”. Une notion qui laisse dubitative la magistrate et blogueuse Judge Marie, pour qui on ne peut pas distinguer la plage du reste de l’espace public, où les signes religieux ne sont pas interdits. “Cet arrêté ne tiendrait pas une minute devant un tribunal administratif, estime-t-elle. C’est une entrave à la liberté d’aller et venir, et une rupture de l’égalité devant la loi.”
La section cannoise de la Ligue des droits de l’Homme a menacé, dans un communiqué vendredi, de porter l’affaire devant les tribunaux, évoquant “un abus de droit”, rapporte Nice Matin.
Thierry Migoule, lui, compare cette interdiction à un précédent arrêté “qui interdit aux hommes de se promener torse nu et en maillot en ville”. “Ce n’est pas une posture politique” surfant sur la récente polémique sur le burkini, assure la mairie. La mesure est en effet entrée en vigueur depuis deux semaines, sans faire l’objet d’une communication de la part du maire David Lisnard (Les Républicains).
Louis Boy — France TV Info