L’Occident contre l’Europe
Ces deux termes sont confondus et pourtant les deux derniers conflits mondiaux et celui en gestation démontrent le contraire : pour bien l’entendre, il faudrait substituer à Occident, le concept de Révolution et l’on verrait que le dix-neuvième siècle a été, après les invasions révolutionnaires françaises de l’Allemagne et des pays attenants, une déconstruction de l’Europe réelle par la machine de guerre napoléonienne épuisée en 1815 et remontée en 1849 avant de connaître le même sort devant la force allemande renouvelée par la culture. Cet aspect des choses se renforce au premier grand conflit du XXe siècle, et bande ses ressorts à l’issue du second. Cette ombre de l’Occident que l’on voit sur les conflits d’Irak et de Syrie et jusque dans ce phénomène migratoire récent qui y est liée géopolitiquement et est impulsée par des forces occidentales, se propose le même but de freiner toute vie indépendante européenne ; et ce par deux voies combinées adroitement, l’internationalisme renouvelé de la lutte des classes marxiste présentant le Tiers-monde (notion artificielle et fort spécieuse, sinon mensongère, car elle implique un second monde inexistant opposé à l’Occident, hier l’URSS aujourd’hui l’Eurasie poutino-erdoganesque) et le nationalisme de ceux qui refusent l’ensemble européen comme antidémocratique ou réactionnaire, comme le Front National.
Le malheur français en particulier est de croire en l’opposition entre le parti socialiste qui se veut tiers-mondiste et le Front National dont Jean Marie Le Pen colonialiste nostalgique, a affirmé que l’Afrique et les anciennes possessions de l’Empire l’intéressaient plus que le sort de l’Europe. Cette idée se transmet par des concepts aussi vagues et imprécis que la francophonie, comme si l’Europe n’était pas aussi et plus francophone, et liée à l’ancienne culture française, le nouvelle étant de l’américanisation, pour ne pas dire plus, forcée.
Ces deux partis ont le même but pratique d’empêcher une Europe réelle de survivre, ce qui serait une force utile au monde, en acquérant une indépendance politique qui n’est réalisable que si tous ses membres se réunissent. L’on verrait alors que des frontières mûries au XIXe siècle dans des sociétés occultes, sont artificielles, et qu’elle séparent des peuples identiques, comme il se voit entre l’Europe centrale ou Mitteleuropa et l’Italie du Nord, la Hongrie, la Slovaquie et la Croatie séculairement sous la même couronne. Ce ne sont pas les Européens qui se sont divisés, mais un Occident qui y a procédé par la violence et les complots, à savoir la puissance britannique et les USA – deux ensembles, par ailleurs, formant la plus grosse ruche maçonnique mondiale depuis toujours – qui ont poussé à la désagrégation d’un Continent européen auquel un Georges Soros – l’intriguant bien connu et un des principaux soutiens de Madame Clinton, furie prête à incendier la terre et d’abord l’Iran, dans un brasier général – entreprend de donner le coup de grâce par un ferment de guerre civile sous des dehors d’immigration forcée, planifiée, organisée structurellement et financièrement par lui. Le but est de freiner toute montée politique européenne, continentale, par une “confrontation, voir une guerre civile” (selon les mots fort bien choisis du patron de notre DGSI, de Sécurité Intérieure, Patrick Calvar devant la commission de l’Assemblée nationale du 10 mai dernier) permanente. Cette dernière doctrine étant celle commune à Soros et aux néo conservateurs US et d’ailleurs éduqués à l’école de la révolution permanente de leur grand-père spirituel, Léo ou Lev Bronstein dit Trotski.
À défaut d’apprendre ceci par nous-mêmes, la guerre “père de tout” disait les Anciens Grecs avec Héraclite, nous le démontrera dans l’effroi général.
Ce que nous voyons sous nos yeux est le programme de la quatrième internationale ! À chaque fois nous descendons d’une marche dans l’horreur, et de même que l’Europe fut brisée politiquement, un temps, par la Guerre de Trente ans sur fond de lutte inter confessionnelle, entre protestants divers et catholiques, avec des rois de France armant les Turcs contre les Autrichiens, nous avons aujourd’hui ce même paradoxe : un Occident sans lequel aucune puissance financière ne serait sur le Golfe persique organiser un mouvement prétendu islamique, en fait un trotskisme au pavillon noir, pour intimider une population européenne et lui couper toute relation avec les quelques Etats orientaux qui sont dignes de porter ce nom, la plupart étant comparables aux docks de Londres auxquels on aurait accroché des casinos !
La responsabilité et la légèreté connue des Français, anciens et nouveaux, sera grande, car l’aveuglement les perd, puisqu’ils ne peuvent s’enraciner depuis longtemps dans la communauté des peuples qui les environne. Et à ce propos rappelons ce mot de De Gaulle, que Churchill (lequel lui inspira le mot d’avoir perdu une bataille et pas la guerre, car cette guerre était mondiale, occidentale au sens des politiquement et financièrement initiés !), non sans raison, traitait de vaniteux, mais devenu lucide en fin de vie par le poids des déceptions et des désillusions, de l’Europe européenne, non de l’Europe des patries, mot qu’il n’a jamais prononcé ! Tout l’effort de la Révolution parisienne de 1968 et de la politique du parti socialiste français, favorisant par ailleurs le nationalisme lepéniste contre la droite conservatrice du pays, aura été de briser toute puissance capable de supplanter ces formes anglo-américaines et maintenant – chez de fausses rivales qui erdoganisent – prétendues eurasiatiques, pour éteindre toute civilisation fondée sur un travail raisonnable, méthodique qui fasse reculer “l’ennui, le vice et le besoin”, comme écrivait Voltaire à la fin de son conte philosophique Candide, contre l’optimisme menteur. À défaut d’apprendre ceci par nous même, la guerre “père de tout” disait les Anciens Grecs avec Héraclite, nous le démontrera dans l’effroi général.
Il y a une stratégie de la confusion qui prépare à un affrontement entre peuples et à l’intérieur de nos sociétés. Nous n’en voulons pour preuve que cet article de la maçonnique “Riposte laïque” qui est de vocable républicain et antimusulman, d’une part, et de l’autre d’une violence typiquement communiste ou marxiste, et portant sur un discours anglais de patriote syrienne tenu à Belgrade. Si le fond du discours est très correct sur l’invasion occidentale et wahhabite de la Syrie, et courageux même, l’ignorance naturelle à une fille syrienne de la situation européenne, ignorant que la Serbie fut et demeure l’amorce de toute politique maçonnique, qu’elle est un aliment de l’affrontement entre Musulmans et Chrétiens dans les Balkans, et cela sert, à son corps défendant, les intérêts des stratèges à la Sorros, des “Occidentaux” qu’elle combat par ailleurs. C’est pour cela que “Riposte laïque” la met en vedette : prétendre, par exemple, selon les instructions de Belgrade, que les Albanais attaquent la Syrie, comme on le lit dans ce discours, est négliger le fait que les Albanais majoritairement musulmans (car il y a une minorité catholique, au nord, et orthodoxe) traditionnellement résidents à Alep sont victimes de la subversion maçonnique des “Frères Musulmans” et de l’invasion – mais le propre de l’Occident – qui n’est pas l’Europe réelle, mais, insistons-y, son parasite grossi du sang de deux guerres intestines, est de déplacer des individus désorientés dans un univers qu’ils ne connaissent fragmentairement que par les médias menteurs entre ses mains – est de diviser pour régner, et c’est ainsi que nous serons tenus comme les Palestiniens, et comme eux divisés.