Le dernier article de 60 millions de consommateurs revient sur l’empoisonnement massif des huiles de consommation, en France, par des produits chimiques très toxiques, des huiles minérales issues de l’industrie du pétrole, qui se retrouvent dans les vinaigrettes… ! Sur 24 références d’une grande marque, la quasi-totalité est contaminée par des plastiques et des hydrocarbures ! Comment est-ce possible ? À quoi servent les contrôles sanitaires ? À quel moment ces produits ont-ils été ajoutés ? Qui en est responsable ? La situation est extrêmement grave car la consommation est massive ; il s’agit de 110 000 tonnes par an d’autant que ces produits sont cancérigènes et sont considérés, également, comme des perturbateurs endocriniens.
Mais ce qui est encore plus inquiétant c’est de demander à quoi peut bien servir l’ANSES ou Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail ? Cette institution qui nous coûte un argent fou et qui n’est pas capable de réaliser le travail excellent du magazine 60 millions de consommateurs avec infiniment plus de moyens !
Huiles minérales, MOH, MOSH, MOAH : des molécules potentiellement dangereuses
Les hydrocarbures d’huiles minérales (MOH – Mineral Oil Hydrocarbons) sont des dérivés du pétrole. L’exposition à ces composés peut représenter un risque sanitaire. Cette grande famille chimique se compose essentiellement de deux groupes ayant des niveaux différents de toxicité :
- Les hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH – Mineral Oil Aromatic Hydrocarbons) sont suspectés d’être des substances cancérigènes, et des perturbateurs endocriniens
- Les hydrocarbures saturés d’huiles minérales (MOSH – Mineral Oil Saturated Hydrocarbons) s’accumuleraient dans les tissus humains et seraient susceptibles d’avoir des effets néfastes sur des organes, notamment le foie et la rate.
Adeptes de l’huile d’olive, les Français en consomment chaque année près de 110 000 tonnes. Un tel engouement peut s’expliquer par son image d’aliment santé, lié au régime méditerranéen… et scientifiquement reconnu. En effet, l’huile d’olive est bénéfique pour la santé cardio-vasculaire, grâce à sa richesse en oméga 9 (acide oléique) et en composés phénoliques, dotés de propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires.
Outre sa qualité intrinsèque, nous attendons d’une huile d’olive qu’elle soit indemne de contaminants. Raté ! Pour ce nouvel essai comparatif, publié dans notre magazine de juin 2023, nous avons analysé 24 références d’huiles de grandes marques (Carapelli, Puget, Tramier, Terra Delyssa…) et de marques de distributeur (Lidl, Carrefour, E. Leclerc, Naturalia…), bio comme conventionnelles. Et dans la quasi-totalité d’entre elles, nous avons détecté une contamination par des plastifiants ou des hydrocarbures…