Il ne s’agit pas d’une affaire de violences policières mais d’un scandale beaucoup plus grave, infiniment plus préoccupant, celui de la normalisation et de la standardisation des faux procès-verbaux, c’est-à-dire du faux et usage de faux en écriture publique. Ce qui est considéré comme un crime par le corpus législatif français est pourtant jugé dans un tribunal correctionnel au lieu de l’être dans une cours d’assises ! C’est l’histoire d’une bande de flics voyous qui a tabassé un homme d’une quarantaine d’années – 10 jours d’ITT – et qui, ensuite, a multiplié les fonds privés afin de justifier une interpellation totalement illégale. Un jeune homme de 23 ans ayant filmé l’arrestation se fera taser et son téléphone saisi jamais retrouvé ! Pire encore, un sachet de drogue sera déposé par les policiers pour incriminer la personne arrêtée ! Un véritable cauchemar. Après l’énumération de toutes ces anomalies, de tous ces crimes et délits, comment voulez-vous que l’on considère qu’une peine de prison de 18 mois soit suffisante ? Pire encore, comment voulez-vous que l’on fasse confiance à la police ?
Bien entendu, tout le monde comprend que sans cette vidéosurveillance, la personne arrêtée serait actuellement en prison grâce justement à ces faux PV de police. Cette affaire rappelle d’ailleurs le scandale de l’arrestation de Monsieur Michel Zecler fin 2020, qui a évité la case prison grâce à sa vidéosurveillance personnelle !
Enfin, pour résumer la situation très inquiétante dans laquelle nous vivons actuellement en France, la police est en roue libre, irrespectueuse des lois qu’elle est censée défendre elle-même. La justice est également complice de cette dérive puisqu’elle refuse de juger sévèrement ces voyous, ces délinquants et ces criminels récidivistes qui sont en train de salir cette noble institution essentielle à la vie en société.
Confondus par les images de vidéosurveillance d’une épicerie, quatre policiers de Seine-Saint-Denis ont été condamnés jeudi 15 juin pour faux procès-verbaux. Deux d’entre eux l’ont également été à de la prison ferme pour violence.
Le tribunal correctionnel de Bobigny a reconnu les quatre policiers coupables de « faux ou participation à la rédaction de faux procès-verbal ». Pour « violence volontaire en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique », le tribunal a condamné Riadh B. et Loïc P. à respectivement dix-huit mois de prison, dont neuf avec sursis, et à quinze mois, dont huit avec sursis. Deux autres agents, qui n’avaient pas participé aux violences mais ne les avaient pas empêchées, ont été condamnés à six et dix mois d’emprisonnement avec sursis…