L’existence du couple Balkany démontre à elle seule à quel point la politique française est totalement corrompue puisqu’elle pose la question légitime de leur totale liberté de mouvement alors qu’il semble être le couple politique le plus sulfureux de la capitale. Comment se fait-il que la justice n’ait pas empêché les Balkany de sévir, d’autant qu’il leur a été permis de rester à la tête de Levallois pendant des décennies, avec bien entendu la possibilité de gérer des centaines de millions d’euros d’investissements… c’est complètement fou ! En réalité, une seule explication, une seule et unique, peut s’avérer satisfaisante : l’appartenance à la mafia maçonnique.
Isabelle et Patrick Balkany, première adjointe et maire de Levallois, comparaissent devant la justice à partir de ce lundi 13 mai, vingt ans après les premiers soupçons les concernant…
« #Jesuisfatiguée, moi qui ai si peu souvent utilisé cet adjectif… » C’est par ces mots qu’Isabelle Balkany a introduit un long texte en forme de lettre d’adieu, publié sur Facebook au soir du 1er mai, avant de tenter de mettre fin à ses jours. Depuis plusieurs mois, ses proches la disaient « déprimée ». À quelques jours du début de son procès, elle a craqué. Ce procès que la première adjointe de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et son maire de mari tentent d’éviter par tous les moyens depuis vingt ans. Longtemps, on a pensé que Patrick, 70 ans, et Isabelle Balkany, 71 ans, n’auraient pas à répondre devant un tribunal, qu’ils finiraient bien par gagner la course contre la montre engagée depuis tant d’années. Le procès Balkany n’est toutefois plus une fiction et deviendra réalité à compter de ce lundi 13 mai.
Les deux personnages principaux vont entrer en scène. Étaler à la barre leur truculence, leurs amitiés, leur incroyable histoire politique, leur argent liquide, leurs peignoirs brodés de leurs initiales… Un vent de curiosité souffle autour de l’audience. […]
Photo d’illustration : Isabelle et Patrick Balkany, à la mairie de Levallois en avril 2019. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP))
Mathieu Delahousse et Julien Martin
L’Obs