Ah l’hypocrisie du FN qui se fait passer pour une alternative aux corrompus de l’UMPS tout en faisant la même chose avec l’argent public ! Comment osent-ils se faire passer pour exemplaires, des chevaliers blancs qui vont sauver la France et en même temps traficoter de la sorte ? Rappelons ici que le conseiller de MLP, Philippe Péninque, était l’ami de l’ex-ministre du budget et délinquant fiscal J. Cahuzac qu’il avait conseillé pour placer de l’argent en… Suisse !
L’État est la seule partie civile au procès du FN à Paris.
L’Etat français a réclamé, mercredi 27 novembre, 11 millions d’euros de dommages et intérêts au parti frontiste dans l’affaire des kits de campagne électorale remboursés par les deniers publics. « Surfacturations », « prêts fictifs », micro-parti « coquille vide » cachant une « apparence d’activité bancaire » : l’avocat de l’État, Bernard Grelon, a égrené les « manœuvres » du FN, devenu Rassemblement national en 2018, pour « détourner les règles électorales » et obtenir un remboursement indu des dépenses de campagne de ses candidats, principalement lors des législatives de 2012.
L’État est la seule partie civile au procès du FN à Paris. Outre le parti frontiste, deux autres personnes morales (la société de communication Riwal et le micro-parti Jeanne) et sept protagonistes (dont le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just et l’eurodéputé Jean-François Jalkh) comparaissent depuis le 6 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris. Tous sont liés au personnage central de l’affaire, Frédéric Chatillon, patron de Riwal et ancien président du Gud, le syndicat étudiant d’extrême-droite, dans les années 90.
Ce proche conseiller de Marine Le Pen est soupçonné de s’être enrichi frauduleusement, ainsi que son entourage, grâce à d’astucieux montages dans les cuisines de la communication électorale du parti. Le FN, devenu Rassemblement national en 2018, est lui jugé pour « complicité d’escroqueries et de tentatives d’escroqueries » et « recel d’abus de biens sociaux ». Au cœur du dossier, les « kits » de campagne des législatives de 2012 : composés de tracts, d’affiches, d’un site internet et de prestations comptables, ils étaient vendus 16 650 euros aux candidats par Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, et fournis par Riwal.
Photo d’illustration : le siège du Front national à Nanterre (Hauts-de-Seine), le 16 janvier 2015. (MAXPPP)
France Télévisions27 novembre 2019