Avec la finesse que les initiés lui reconnaissent, voici que le journaliste le plus vieux de France, intimement soudé à son poste au frais du contribuable, se transforme en inspecteur gadget en se mettant à chercher s’il n’y avait pas des bougnoules, barbus si possible, dans l’avion, juste pour voir. Comme si la police n’avait pas fait ce travail avant lui… Il se trouve malheureusement que le copilote était suicidaire et qu’il était bien blanc, bien Allemand, bien glabre. D’aucuns pourraient même dire que la religion l’aurait peut-être sauvé du suicide… allez savoir. Quoique dans ce cas d’espèce, on ne puisse pas parler de suicide, mais de crime, car le suicide ne se rapporte qu’à la personne qui s’est donné la mort, alors que là, le copilote s’est tué en même temps qu’il a entraîné dans la mort tous ses passagers. En fait, dans la vision qui est celle de Elkabbach et de ses semblables, tout accident d’avion aujourd’hui est systématiquement imputable aux barbus. C’est le message transmis par ce pitre de Jean-Pierre Lemouton.
Subtil. Question fine posée ce matin par Jean-Pierre Elkabbach au secrétaire d’Etat chargé des Transports, Alain Vidalies, à propos des passagers de l’avion qui s’est écrasé hier dans les Alpes : «Dans les noms que vous avez, il n’y en a pas qui viennent d’endroits où on pourrait soupçonner qu’ils sont en mission suicidaire ?» Comprendre : des noms à consonance arabe. Alain Vidalies a bien compris d’ailleurs, puisqu’il répond sans se formaliser : «Il n’y a aucun nom de cette nature pour répondre précisément à votre question». L’extrait est à 3’36 » dans la vidéo.
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