Il était tout content le Valls lorsqu’il serrait la main du boucher d’Istanbul MBS en l’armant de 10 milliards de façons pour multiplier terrorisme et extrémisme ! Aujourd’hui ce même Valls vient nous donner des leçons de morale et nous expliquer comment combattre ce fléau ! Est-ce sérieux ?
En déplacement en Arabie saoudite, le Premier ministre, Manuel Valls a signé un ensemble d’accords, de contrats et de lettres d’intention pour un montant s’élevant à 10 milliards d’euros.
Le Premier ministre s’en est félicité dans un tweet. Il vient de signer avec l’Arabie saoudite, un ensemble d’accords et de promesses d’accords représentant un montant total de 10 milliards d’euros.
Les accords signés par Manuel Valls
La France et l’Arabie saoudite se sont mises d’accord sur la création d’un fonds saoudien qui sera dédié à l’investissement dans les PME et ETI françaises, notamment dans le domaine du numérique et des énergies renouvelables, en lien avec des fonds français d’un montant de 2 milliards d’euros.
Le fonds souverain saoudien (le fonds public d’investissement) et le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies vont créer ensemble une usine de fractionnement de plasma en Arabie saoudite. Cette usine permettra d’apporter des réponses aux besoins sanitaires de la région afin de soigner les maladies graves, et souvent rares, grâce à des médicaments dérivés du plasma. L’accord porte sur un montant de 900 millions d’euros (à lire ici).
Les deux pays s’allieront dans le domaine des énergies renouvelables avec la coopération du CEA et des autorités saoudiennes.
L’Arabie saoudite va lever son embargo qui touchait la viande bovine française depuis le scandale de la vache folle. 37 sociétés dont les groupes SVA et Bigard vont pouvoir reprendre leurs exportations vers le pays.
L’annonce par l’Arabie Saoudite du principe de levée d’embargo date d’octobre 2014 et vaut pour l’ensemble de l’Union européenne. Mais la France est un des tous premiers pays membres à voir effective la réouverture du marché.
La réouverture du marché saoudien à la viande bovine française devrait offrir des débouchés importants aux élevages et entreprises tricolores, même s’il est encore difficile de les évaluer précisément.
Selon le ministère de l’agriculture français, l’Arabie saoudite a importé chaque année 130 000 tonnes de viandes bovines. Même si la consommation ne représente que 4,5 kg/an/habitant contre 66 kg en France, elle augmente de 2,5 à 5 % par an. L’Inde est le premier fournisseur avec 58 % de parts de marché, suivie par l’Australie (25 %) et le Pakistan (7%).
De son côté, la France exporte près de 245 000 tonnes de viande bovine par an, selon le SNIV-SNCP, à destination principalement de l’Union européenne (Italie, Allemagne, Grèce). Les pays tiers représentent moins de 20 000 T/an mais sont un enjeu de diversification.
La DCNS, la direction des constructions navales, et la KACST, son équivalent saoudien, travailleront en coopération autour d’un centre de recherche dans le domaine maritime.Le reste des accords évoqués lors de la commission mixte franco-saoudienne
Dans le domaine de l’armement, l’Arabie saoudite s’est engagée sur une commande de 30 patrouilleurs rapides qui sera formulée d’ici la fin de l’année.
Le pays a ouvert des négociations exclusives dans le domaine des satellites, de télécommunications et d’observations pour plusieurs milliards d’euros.
Alstom s’occupera du métro de Riyad pour 1 milliard d’euros et Veolia a confirmé son implication dans la gestion du réseau d’eau de Riyad pour un total de 3 milliards d’euros.
Engie et Suez s’associeront pour fournir des services clés et d’électricité au projet Kingdom City, en Arabie saoudite. Ce projet a pour but de construire un quartier intelligent et durable, à Obhur, au nord de Djeddah. Pour un milliard d’euros, les deux entreprises s’occuperont de la gestion de l’eau et des déchets, la production et la fourniture d’électricité ainsi que la gestion des infrastructures urbaines.
Le constructeur Airbus a de grandes chances de renouveler la flotte de Saudi Airlines, la compagnie saoudienne, bien qu’aucun accord n’ait été formellement signé.
Pierre Monnier
L’Usine nouvelle13 octobre 2015