Rachida Dati aurait touché 600 000 euros de Renault-Nissan

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Il faut bien comprendre que Madame Rachida Dati a perçu en moyenne la somme de 15000 € par mois pendant les 40 mois où elle était liée par contrat à cette filiale, soit au total, la bagatelle de 600.000 € perçus en 4 fois !  Pour justifier de tels émoluments, l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, devrait être en possession de quintaux de documents en rapport avec les affaires qu’elle aurait traitées.
Elle devra en outre s’expliquer sur la déclaration de ces revenus auprès de Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
On apprend à travers cet article que la mission de Rachida Dati était d’aider l’Alliance à développer son business au Proche Orient et en Afrique du Nord, un rôle habituellement dévolu aux acteurs de la Françafrique à moins qu’elle n’en soit un elle-même. Dans ce cas, il ne s’agirait pas de salaires mais de pots de vin. Bref, tout cela reste à éclaircir.


Alors qu’elle était eurodéputée, l’ancienne ministre était rémunérée via une filiale d’Amsterdam pour ses conseils d’avocate.

L’audit indépendant mené conjointement depuis quelques jours par Renault et Nissan sur le fonctionnement et l’utilisation des fonds de sa filiale RNBV, censée chapeauter l’Alliance et basée aux Pays-Bas, pourrait réserver bien des surprises. Ainsi, l’eurodéputée Rachida Dati a été rémunérée par cette « boîte noire » entre novembre 2009, soit quatre mois après son départ du gouvernement de François Fillon, premier ministre de Nicolas Sarkozy, et février 2013, d’après les informations révélées par Bloomberg. Un travail non pas de consultante mais d’avocate, a précisé Olivier Pardo, l’avocat de l’ancienne ministre. Tenue au secret professionnel de l’avocat, cette dernière n’est pas obligée de rendre public le nom de ses clients. En tant qu’avocate, Dati n’a pas à justifier la matérialité de ses conseils prodigués à ses clients.
Selon les informations recueillies par L’Express, Dati aurait perçu la somme de 600 000 euros, payés en quatre fois. Petit problème : dans la déclaration d’intérêts qu’elle a dû remettre le 31 décembre 2014, en tant que députée européenne, à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, Rachida Dati n’a déclaré aucune activité professionnelle sur l’année 2009 en tant qu’avocate, alors même qu’elle travaillait déjà pour l’Alliance. Sa convention d’avocat a en effet été conclue en novembre 2009, et a pris fin en février 2013. « Sa convention a bien été signée en novembre 2009, l’activité a démarré en 2010. Il est inscrit dans la convention qu’elle ne devait prendre effet qu’à compter et sous la condition suspensive de l’inscription au barreau de Paris », nous assure Olivier Pardo. Sa déclaration d’intérêts révèle des honoraires hors taxe de 625 000 euros pour 2010, 539 000 euros pour 2011, 704 000 euros pour 2012 et 205 000 euros pour 2013.

Des frais de consultants et d’avocats énormes

Selon un interlocuteur proche de l’Alliance , le travail de l’ancienne ministre aurait toutefois démarré dès « 2009 », affirme-t-il. La mission de l’ancienne ministre de la Justice était, selon nos informations, d’aider l’Alliance à développer son business au Proche Orient et en Afrique du Nord. Elle devait assister à des meetings tenus avec Carlos Ghosn, voire le représenter à l’occasion.
Combien de consultants extérieurs ont travaillé pour RNBV ? Les dépenses liées à ces missions extérieures apparaissent dans les comptes de l’Alliance sous une seule ligne et pour un montant de 20 millions d’euros sur la seule année 2015, voire plus, alors que le budget global de cette société pour 2018 n’est que de 60 millions d’euros. L’année dernière, RNBV a ainsi réglé 12,4 millions d’euros en consultants et frais d’avocats.
Comme L’Express l’a révélé récemment, cette filiale néerlandaise financée à moitié par Renault et à moitié par Nissan a rémunéré l’expert en sécurité et ami des gouvernements de droite et de gauche, Alain Bauer, alors qu’il avait été recruté par Carlos Ghosn pour réparer l’affaire dite des « faux espions » de Renault. À Bloomberg, il a assuré la semaine dernière que RNBV l’avait recruté sur recommandation de Louis Schweitzer, le prédécesseur de Ghosn à la tête de Renault. Le consultant payé 200 000 euros par an par la filiale néerlandaise nous a confirmé avoir œuvré pour l’Alliance. Mais « la confidentialité » qui s’impose à lui l’empêchait de nous en dire plus, arguait-il. La confidentialité de l’expert et le secret de l’avocat : impossible de savoir ce que ces conseils de luxe ont réellement apporté à Renault-Nissan!

 

Photo d’illustration : © afp.com/Lionel Bonaventure L’ancienne ministre UMP, Rachida Dati, le 6 octobre 2014

Béatrice Mathieu , Laurent Léger

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