Certains appellent à la révolte contre les ennemis de l’humanité pour briser la matrice invisible, la nasse serpentine engluée de simulacres incessants qui nous étrangle scientifiquement, nous ruine scientifiquement et tue notre humanité scientifiquement. En effet, qu’y a-t-il de plus légitime pour l’humanité que d’en finir avec les ennemis de l’humanité, je vous le demande. Si l’humanité ne s’octroie pas ce droit, qui le lui octroiera ? Ses ennemis ?!… Moi j’en appelle à Saint-Barthélemy. C’était un type bien, finalement. Saint-Barthélemy. C’était un apôtre du Christ, tout de même. Martyr et saint, écorché vif, littéralement, et saint patron des bouchers, je n’invente rien.
On peut purger l’humanité par l’eau, et c’est ce que Dieu fit avec le fameux Déluge, qui emporta la civilisation sumérienne d’obédience caïnite. Mais on peut aussi purger l’humanité par le sang. Le sang coula à flots, par exemple, pour mettre un terme au Veau d’or, 3000 morts en une nuit, nous dit la Torah dans le livre de l’Exode. Pourquoi n’adopterions-nous pas la même méthode contre ceux qui tuent notre humanité ? Contre ceux qui maintenant veulent nous infliger une piqûre qui signera de notre sang notre asservissement irréversible à cette matrice serpentine. Quand cette méthode de purge par le sang est légitime elle est salvatrice, mais quand elle n’est pas légitime c’est un crime, un crime de masse, comme ce fut le cas en 1572 en France. Vouloir éliminer les ennemis de l’humanité est non seulement légitime mais est une preuve de bonne santé, mentale et physique. La piqûre du Serpent vous promet de vous sauver de la mort mais vous obtiendrez la mort de votre humanité. Depuis Ève, le Serpent ne tient pas ses promesses. L’humanité finira-t-elle par le comprendre !
Il faut ici définir ce qu’est l’humanité. Je dirais pour ma part que l’essence de l’humanité est la révélation terrestre de l’amour divin ; tel était Adam, le premier être humain. Les hommes avant Adam tenaient plus de la bête sauvage que de l’être humain. Puis, le Serpent de la connaissance fit déchoir l’humanité adamique. La fit déchoir de la vivante unité de l’harmonie vers la connaissance de la dualité cause du chaos, la dualité du bien et du mal. Cependant le chaos n’est pas connaissable, ni par la dualité, ni par rien d’autre, vouloir le connaître nous y enfonce toujours plus. Et le Serpent et sa postérité entraînèrent ainsi l’humanité dans les connaissances relatives, contextuelles, réfutables, périssables… illusoires… ils l’entraînèrent et l’enchainèrent à cette agrégation d’illusions de connaissance… à cette matrice de simulacres de connaissance… la matrice du Serpent. Voilà la matrice scientifique, la matrice invisible contre laquelle on bataille, on lutte, on combat à corps perdu en ces temps apocalyptiques ; cette matrice insaisissable qui tue inexorablement notre humanité et que l’on n’arrive pas à crever.
Une grande purge sur la place de la Concorde, pour venger Louis XVI, ça aurait de la gueule, non ? À Dieu plaise. Ah…, je me mets à rêver d’instants sublimes… et je me fais du mal. Tout le monde voudrait assister au procès des ennemis de l’humanité et à leur exécution capitale. Et participer à leur exécution même… Je ne peux pas croire que cette postérité du Serpent arrive à ses fins, car elle n’est que chaos d’ombres ignobles et de simulacres aux reflets séduisants. Et la conscience humaine n’est pas encore éteinte ; cette postérité maudite veut obstinément éteindre cette flamme humaine mais n’y parviendra pas, tant il est vrai qu’une flamme, même petite, peut embraser une forêt… avec un peu de vent de liberté… Vous savez quoi, cette crise diabolique recèle des surprises, j’ai découvert par exemple que certains médecins avaient une conscience ! Et certains avocats aussi ! Étonnant, non ? L’espoir est là, mes amis. Et si cette piqûre obligatoire était le pas de trop pour cette postérité démoniaque… si cette piqûre se retournait contre la matrice du Serpent pour la crever. Ces démons n’ont en vérité plus rien d’humain, si ce n’est l’apparence, le costard, la chemise et la cravate. Et ces apparences d’humains veulent détruire les êtres humains, l’apparence veut détruire l’être, ça pourrait prêter à sourire si ce n’était aussi tragique. Ces apparences d’humains ne sont pas sauvables, n’essayons même pas de les sauver du gouffre, ils sont le gouffre dans lequel il faut les jeter. Saint-Barthélemy, priez pour nous.
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