On va bien rigoler avec ces clowns ! Hier, on nous disait qu’il était prêt à récidiver à Bruxelles, en accomplissant ce qu’il n’a pas eu le courage de faire à Paris au SDF et aujourd’hui, il nous informe qu’il veut balancer tout le monde en bon intégriste islamiste ! On nous dira, demain, qu’il souhaite se reconvertir dans la gestion de brasseries, avec une franchise de Jupiler ! Ah, zut ! ça, c’est déjà fait.
Depuis son arrestation vendredi dernier, Salah Abdeslam est prêt à devenir un informateur, révèle Het Laatste Nieuws. Le terroriste de 26 ans impliqué dans les attentats de Paris a déjà annoncé qu’il coopérerait avec la justice. « Mon client possède une tonne d’informations à propos des attaques et de ses différents protagonistes », a déclaré son avocat Sven Mary.
Contrairement aux attentes, Abdeslam n’est pas resté silencieux. L’ex-homme le plus recherché d’Europe a décidé de parler, une stratégie opposée à celle adoptée par le tueur présumé du Musée de juif de Bruxelles, Mehdi Nemmouche, toujours muet depuis son arrestation le 30 mai 2014 à Marseille.
Utilité
Abdeslam, « tout à fait crédible et défendable », selon son avocat, pourrait se révéler très utile à l’enquête des attentats du 13 novembre si on lui donne la possibilité de parler. « Il sait qui est impliqué dans les attaques, d’où elles ont été organisées, d’où viennent les armes et les munitions, qui a conçu les ceintures d’explosifs, où et par qui les terroristes ont-ils été entraînés… », déclare Me Mary.
Statut d’informateur
Le pénaliste bruxellois considère qu’il serait judicieux de discuter avec le parquet d’une loi à propos du statut d’informateur. « Une telle législation n’existe pas en Belgique, nous devrions y penser », pense-t-il. « Mon client peut aider à clarifier les circonstances des attentats et il serait vraiment dommage de ne pouvoir entendre ce qu’il a à dire. Salah Abdeslam a un avenir en tant qu’informateur », explique Sven Mary. En retour, le terroriste présumé espère bien sûr une réduction de peine.
La France pas de cet avis
Cependant, la justice française n’a pas l’intention de lui accorder cette chance. Le procureur de Paris François Molins interprète ces déclarations comme une stratégie de ruse de la défense d’Abdeslam. « Nous devons faire très attention à ce qu’il dit », a déclaré le magistrat.